Son nom est sur toutes les lèvres au Tournoi des maîtres, et pour de bonnes raisons. Aucun joueur n'a eu autant de succès que lui au Augusta National au cours de la dernière décennie, avec trois vestons verts, huit top-5 et un moment incroyable presque à chaque année.

Avant, cette personne était Tiger Woods. Maintenant, c'est Phil Mickelson.

Et ce n'est pas seulement parce que Mickelson est le champion en titre. Il a été établi favori par les preneurs aux livres et en tant que numéro trois mondial, il est l'Américain le mieux classé sur cette échelle pour la première fois de sa carrière.

Il faut simplement écouter ce que disent les autres joueurs.

«On dirait que tout le monde s'imagine que Mickelson va porter le veston vert dimanche soir et que ça ne vaut pas vraiment la peine de se présenter, a déclaré avec un brin de sarcasme le champion de l'Omnium des États-Unis, Graeme McDowell. Il est très bon à Augusta et si vous pouvez terminer devant lui, vous avez de bonnes chances de gagner.»

Gagnant du Championnat de la PGA et no 1 au monde, Martin Kaymer s'est fait demander qui était le joueur le plus dominant au tournoi des Maîtres.

Sa réponse? «Je pense que c'est Phil».

Ce qui fait ressortir Mickelson du lot, ce sont les 18 oiselets qu'il a inscrits lors des deux dernières rondes de l'Omnium de Houston la fin de semaine dernière, en route vers un victoire par trois coups. Il s'agissait de sa première victoire depuis le tournoi des Maîtres l'an dernier.

«J'avais l'impression que j'avais ce niveau en moi cette année, mais je n'avais pas encore été en mesure d'y parvenir, a noté Mickelson. Je n'ai pas eu le niveau de concentration attendu tout au long d'une ronde. Je suis donc très heureux d'avoir pu connaître ce genre de performance avant de venir ici.

«Ça me rappelle beaucoup 2006, quand j'avais été capable de mettre les morceaux en place la semaine avant et de poursuivre sur cette séquence.»

Pour sa part, Woods ne connaît pas ce genre de séquence.

Cela fait maintenant 17 mois qu'il a connu les joies de la victoire au Tournoi des maîtres d'Australie, 12 jours avant son accident de voiture, qui a mené à ce que sa vie soit secouée en raison d'un scandale sexuel. Il n'a pas été près de la victoire sauf au Défi mondial Chevron à la fin de 2010, gaspillant une avance de quatre coups en ronde finale avant de s'incliner en prolongation contre McDowell.

Toutefois, il semblait aussi confiant que jamais, mardi.

«Je crois en moi, a-t-il affirmé. Il n'y a rien de mal à croire en soi. Mon Dieu, j'espère que vous ressentez la même chose envers vous-mêmes. C'est ça le principe, que vous pouvez toujours devenir meilleurs.»

Une violente tempête s'est abattue sur Augusta au cours de la nuit entre lundi et mardi, déracinant des arbres et faisant tomber quelques lignes électriques. Les portes se sont ouvertes avec un retard de 45 minutes sur l'horaire prévu, afin de donner le temps aux préposés de nettoyer le parcours de tous les débris.

Le vent a chassé les nuages et on prévoit du beau temps le reste de la semaine. Cela signifie que le parcours du Augusta National pourrait être encore plus rapide qu'à l'habitude, ce qui rendrait les choses encore plus difficiles sur les verts. C'est là où Woods a connu le plus de problèmes.

«J'ai été inconstant ici pour une raison quelconque, et tu ne peux pas être inconstant ici, a analysé Woods. Tu dois trouver ton rythme et le garder.

«Quand j'ai gagné ici, j'ai excellé sur les verts toute la semaine. Peu importe comment tu joues sur les allées, tu devras caler des coups roulés de six ou huit pieds pour inscrire des normales. Et certaines années, j'ai raté ces coups roulés.»

Tiger ou Phil?

Même si les deux joueurs semblent se diriger dans deux directions différentes, la réponse n'est pas facile.

«C'est difficile à dire, a indiqué Nick Watney. Je dirais qu'ils sont 1-A et 1-B.»

Il n'a toutefois pas dit qui était lequel.