L'Américain Tiger Woods tentera de reconquérir sa place de numéro 1 mondial, à l'occasion du tournoi de Shanghai qui débute jeudi en Chine et verra s'affronter les quatre premiers du classement mondial, lors d'un véritable choc de titans.

En effet pour la première fois depuis 1997 ce tournoi peut permettre à ces quatre joueurs, les Américains Woods et Phil Mickelson, l'Anglais Lee Westwood et l'Allemand Martin Kaymer, de se hisser - ou de se maintenir pour Westwood- à la 1re place mondiale en cas de victoire sur les greens chinois.

Le week-end dernier, Woods, vainqueur de 14 titres du Grand Chelem et qui occupait la tête de la hiérarchie mondiale depuis 281 semaines s'est vu déposséder de sa couronne par Westwood, qui lui n'a jamais gagné de Grand Chelem.

«Il n'en a pas gagné, mais il est passé très près. Ce n'est qu'une question de temps», avait déclaré l'Américain au lendemain de la perte de sa couronne.

«Lee a été de loin le plus régulier dans les tournois majeurs ces deux dernières années. On n'est pas obligé de gagner (pour devenir N.1). Ca aide, mais si on finit dans les trois ou quatre premiers on ramasse beaucoup de points. C'est ce qu'il a fait mieux que quiconque», avait ajouté Woods.

Une seule philosophie: gagner

Mais après un an de déboires conjugaux hautement médiatisés qui ont abouti à son divorce cet été, l'Américain a assuré qu'il était maintenant «beaucoup plus heureux et beaucoup plus équilibré» et qu'il visait toujours le record des 18 victoires en Grand Chelem de Jack Nicklaus.

«Là-bas (à Shanghai) c'est un pré d'enfer qui m'attend et ce sera un grand plaisir de s'y rendre et de l'emporter», a déclaré Woods soulignant que quel que soit son rang «numéro 1 ou pas» sa philosophie est la même «participer à chaque tournoi avec la même intention de le gagner».

Premier européen à devenir N.1 mondial depuis son compatriote Nick Faldo en 1994, Westwood risque toutefois de redescendre de son nuage, face à la «meute» de ses illustres poursuivants.

«Cela risque d'être difficile cette semaine et je me dois de bien jouer mais ce ne sera pas simple car je me sens un peu rouillé vu que je n'ai pas beaucoup joué récemment», a reconnu le nouveau numéro un, absent le week-end dernier au Masters d'Andalousie à Sotogrande.

Le danger pour lui viendra aussi de l'autre Américain, Phil Mickelson, 4e mondial, et habitué de ce tournoi de Shanghai qu'il a remporté à deux reprises en 2007 et 2009 et de l'Allemand Martin Kaymer, en embuscade à la 3e place.