Mike Weir n'aura pas l'opportunité de racheter l'une de ses pires saisons en carrière sur le circuit de la PGA.

Le gaucher de Bright's Grove, en Ontario, est contraint au repos forcé après avoir appris qu'il souffre d'une déchirure partielle à un ligament de son coude droit. Sa saison 2010, décevante jusqu'ici, est donc probablement terminée.

Weir ressentait une douleur avant même la présentation de l'Omnium britannique en juillet. Il mettait régulièrement des compresses de glace sur son coude et recherchait constamment l'aide des thérapeutes du circuit de la PGÀ durant la plus importante séquence de la saison. Le golfeur de 40 ans croyait souffrir d'une simple tendinite, mais avait décidé d'obtenir un deuxième avis médical lors du Championnat Wyndham de la fin de semaine dernière, après qu'il eut discuté avec un collègue qui avait vécu la même situation plus tôt durant sa carrière.

«J'ai discuté avec Scott McCarron la semaine dernière et il m'a vraiment convaincu de passer un test d'IRM, a déclaré Weir à La Presse Canadienne mardi matin. Il m'a dit que c'est ce qu'il avait fait - il a joué avec (la douleur) tout en recevant des soins (à son avant-bras), mais ne faisait qu'aggraver la déchirure (au ligament). Du moment où il a décidé de consulter, le ligament était complètement déchiré, il a subi une opération et a dû prendre une année sabbatique complète.»

Heureusement, le diagnostic de Weir est meilleur que celui-là. Il prévoit reposer son coude et obtenir des traitements alternatifs, espérant que le ligament guérisse par lui-même et qu'il puisse éviter l'intervention chirurgicale et rater une saison complète.

Même si la saison approche de sa conclusion, la nouvelle l'a néanmoins ébranlé. Weir a échoué dans sa tentative de se qualifier pour les séries éliminatoires de la Coupe FedEx, qui débutent cette semaine, mais espère toujours pouvoir participer aux événements subséquents cet automne dans l'espoir de retrouver son jeu.

«Mon état d'esprit est identique - j'essaie de voir comment je pourrais faire et comment je pourrais continuer à travailler fort, a dit Weir. C'est difficile, parce que je voulais retourner sur le terrain, continuer à travailler, essayer de comprendre ce qui se passait et joue malgré la douleur parce que c'est ma façon de faire.»

Il devra plutôt passer son temps entre les bureaux des médecins et son domicile de l'Utah. Weir récolte encore de l'information sur sa blessure et n'a pas encore déterminé quel type de traitement il suivra. Il a discuté avec des experts médicaux au téléphone et a rencontre un médecin, mardi.

«Je vais essayer de me reposer et de laisser la blessure guérir par elle-même, a confié Weir. Ce n'est pas une déchirure complète. C'est le type de déchirure qui pourrait guérir par elle-même après quelques mois de repos... Je vais de toute évidence consulter plusieurs experts différents.

«Il existe différents traitements sur lesquels je me suis informé un peu. Je crois que je devrai leur parler.»

Si le golfeur de 40 ans espère effectuer un retour sur le circuit de la PGA aussitôt que possible, il admet que cela ne se fera probablement pas avant 2011.

Weir vient d'ailleurs de connaître l'une des pires saisons de sa carrière. Après avoir terminé sixième à la Classique Bob Hope en janvier, il a échoué dans sa tentative de percer le top-10 à ses 18 tournois suivants. Il a raté le seuil de qualification huit fois et n'a joué sous les 70 que deux fois depuis mai.

«Ce fut une année difficile, a admis Weir. J'ai éprouvé bien de la difficulté à trouver mon jeu. Ce ne fut pas une année bien amusante, ça c'est certain. Ce n'est pas plaisant de mal jouer.»

L'un des premiers signes de la blessure s'est produit le mois dernier lorsque Weir s'est présenté à l'Omnium canadien RBC présenté au St. George's Golf and Country Club portant un bandeau élastique à l'avant-bras droit.

Weir avait d'ailleurs écourté abruptement sa ronde lors du pro-am du mercredi afin de se diriger vers la roulotte de soins médicaux du circuit de la PGA pour y recevoir des traitements. Il faut toutefois lui rendre crédit, puisqu'il n'a jamais utilisé l'excuse de la blessure pour expliquer ses mauvaises performances.