Au sein d'une pléiade de joueurs étoiles au Défi mondial Chevron, auquel participent de nombreux golfeurs classés parmi le top 50, Fred Couples peut prétendre appartenir à ce groupe. Après tout, il n'a que 49 ans.

L'aîné des participants réunis au Sherwood Country Club, Couples continue de côtoyer des joueurs deux fois plus jeunes que lui, et ce même s'il a glissé au 175e échelon du classement mondial. Et malgré un bogey au 18e trou vendredi, réalisé avec une balle tachée de boue, Couples a ramené une carte de 69, trois coups sous la normale, et il accuse un retard de trois coups sur Jim Furyk à mi-chemin du tournoi dont Tiger Woods est l'hôte.

«Je peux côtoyer n'importe qui, a lancé Couples. Bien jouer m'étonne beaucoup.»

Certains observateurs pourraient être étonnés du rendement de Furyk, compte tenu de sa longue période d'inactivité. Furyk, qui a choisi d'interrompre ces vacances de quatre mois, a déjà été plus efficace, mais il a su éviter les erreurs jusqu'au dernier trou de la journée, en route vers un score de 71.

Furyk présente un score cumulatif de 139, cinq coups sous le par, et il détient une priorité de deux coups sur Anthony Kim (70), Camilo Villegas (67) et K.J. Choi (71). Couples et Steve Stricker (71) suivent, un coup derrière.

«Aujourd'hui, je me suis accroché, a affirmé Furyk. C'est ce qui résume le mieux ma performance.»

Couples s'accroche depuis plus longtemps que la majorité des golfeurs. Il a été élu recrue de l'année de la PGA avant que Villegas ne voit le jour, et il avait inscrit deux de ses 15 victoires en carrière avant la naissance de Kim.

Couples occupait le premier rang du classement mondial jusqu'à ce que sa carrière ne soit considérablement ralentie par des malaises au dos. Ses ennuis de santé ont été si importants l'an dernier qu'il n'a joué que trois fois. Malgré tout, son talent brut lui a permis de demeurer parmi l'élite.

Et même en participant à seulement 18 tournois en 2008, il a terminé avec des gains avoisinant 1 million $ et conservé sa carte de membre régulier de la PGA.

«Je ne crois plus être une menace pour quiconque, a admis Couples. Mais je suis capable de tenir mon bout sur ce terrain par habitude. J'ai déjà joué ici et j'aime le parcours. Ca m'aide donc beaucoup.»