Jérôme Blais a respecté son plan de match pratiquement à la lettre et il s'est emparé des commandes de la coupe des Champions, qui a pris son envol jeudi, sur les allées du club Golf de la Faune, à Québec. Pour ce faire, le professionnel du club Venise a remis une carte de 68 (-4), et il devance ainsi Daniel Talbot (Country Club de Montréal) et Billy Houle (Joliette), par un coup.

Marc Girouard (Le Diamant) et Éric Laporte (Montcalm) accusent deux coups de retard sur le meneur, pendant que Vincent Dumouchel (Verchères/LaPrairie) et Yvan Beauchemin (Ki-8-Eb) ont joué la normale et ils se retrouvent à égalité au sixième rang.

La Coupe des champions, deuxième étape du circuit Yamaha Cart Plus, regroupe uniquement les champions et vice-champions d'événements majeurs de l'AGP du Québec, en 2009-2010, et elle met à l'enjeu une bourse globale de 18 000 $ dont 5000 $ pour le vainqueur.

En faisant l'analyse de cette première journée, Blais n'a pas manqué de souligner les précieux conseils que son frère Guillaume, lui-même un excellent golfeur, lui a prodigués à l'issue du premier tournoi de la saison, sur le circuit de l'AGP du Québec.

«Il s'est assis avec moi, à la suite de la classique Acura, disputée au Maître Tremblant, en début de juin, et il m'a fait comprendre finalement qu'il fallait que je me batte dès le début d'une compétition, et non pas attendre de me retrouver dans les câbles, avant de réagir. C'est exactement la formule que je m'efforce de mettre en pratique, depuis ce temps, et je dois avouer que ça marche.

«Ainsi, à chaque tournoi, j'ai comme objectif de terminer chaque neuf trous à moins deux ou mieux. Comme aujourd'hui, j'ai eu quelque chances d'oiselets, en partant, et j'ai finalement terminé le neuf d'aller à moins 1. J'avais donc un retard à combler, au retour, et tout a finalement bien fonctionné, avec un oiselet au 14e trou, et deux autres pour terminer, aux 17e et 18e. En fait, je voulais me placer les pieds convenablement, en première ronde, et je pense que l'objectif est atteint», a conclu Blais, en n'oubliant pas de souligner l'excellent travail de son cadet, Sylvain Boudreault.

Deuxième au classement provisoire, en compagnie de Houle, le vétéran Talbot a débuté la compétition en lion, terminant le neuf d'aller à 31, résultat de cinq oiselets. Puis au retour, un double boguey au 16e, une normale trois, lui a fait un peu mal.

«J'ai débuté en lion, effectivement, et au retour, je pense avoir joué tout aussi bien qu'à l'aller, sauf que je n'ai pas su capitaliser. D'ailleurs j'oserais dire que mon boguey double, au 16e trou, est le résultat de mon meilleur coup de la journée. Malheureusement, la balle a fait un bond capricieux et elle s'est retrouvée un peu dans le trouble. J'ai néanmoins atteint seize verts en coups prescrits, et je suis content de cette première journée».

Appelé à commenter l'état du parcours du Golf de la Faune, Talbot y est allé de ce commentaire pour le moins explicite.

«C'est un parcours sur lequel tu te dois d'être vigilant sur chaque coup. En fait, c'est le meilleur parcours pour penser à autre chose qu'à ton travail. D'ailleurs tu n'as pas le choix. Il faut toujours que tu sois aux aguets, car si tu t'endors le moindrement sur ce parcours, tu risques d'avoir de sérieux troubles», dira le toujours coloré Talbot.

Finalement, Houle estime que cette première journée lui aura permis, en toute fin de parcours, de bien se placer en fonction de la ronde finale de vendredi.

«Tout a débuté plutôt lentement pour moi aujourd'hui. Finalement, un aigle, au 17e, m'a permis de bien me positionner pour la ronde finale. Il faut dire que le parcours du Golf de la Faune, particulièrement le deuxième neuf, se veut un véritable test. Les verts sont également un peu capricieux à mon goût et il faut être très attentif sur la lecture. Je suis confiant pour la ronde finale», a noté le jeune professionnel en conclusion.