L'US Open, troisième épreuve du Grand Chelem du circuit féminin de golf, débute jeudi à Bedminster, dans le New Jersey, sur un parcours appartenant à Donald Trump, ce qui donne au tournoi un contexte très politique au grand dam des meilleures joueuses du monde.

«Je ne veux vraiment pas répondre à des questions sur la politique», a prévenu dès le début de sa conférence de presse mercredi l'Américaine Brittany Lang, lauréate de l'épreuve en 2016.

«Tout ce que je veux, c'est parler de golf», a-t-elle insisté.

Sa compatriote Cristie Kerr, 19 titres LPGA à son palmarès dont l'US Open 2007, est restée elle aussi sur la défensive: «Je ne vois pas l'intérêt pour nous de parler de politique, car nos propos peuvent être sortis de leur contexte», a-t-elle déclaré.

«Nous sommes là pour jouer au golf, oui, M. Trump est le propriétaire de ce parcours, mais on le sait depuis longtemps, on est là pour parler de golf», a rappelé Kerr.

Alors que la hiérarchie mondiale est en pleine ébullition, avec deux changements de N.1 mondiale en quelques semaines - la Néo-Zélandaise Lydia Ko, la Thaïlandaise Ariya Jutanugarn et la Sud-Coréenne Ryu So-yeon -, une seule question intéresse les observateurs: Donald Trump, parti mercredi pour la France, viendra-t-il assister à l'épreuve d'ici dimanche?

Les organisateurs redoutent par ailleurs que des associations féministes manifestent et perturbent l'épreuve pour protester contre les propos machistes tenus par M. Trump durant la campagne présidentielle.

L'association Ultraviolet avait ainsi manifesté durant le LPGA Founders Cup, en mars à Phoenix, avec des banderoles réclamant l'annulation de l'US Open.

Selon le quotidien USA Today, M. Trump aurait menacé dès 2016, avant le début de la campagne présidentielle, la Fédération américaine de golf (USGA), organisatrice du tournoi, de poursuites judiciaires si elle décidait d'organiser l'US Open 2017 sur un autre parcours que le Trump National de Bedminster.