Zach Johnson a dû faire face à l'inévitable pour un champion de l'Omnium britannique. Après 51 semaines avec le prestigieux trophée, il devait s'en départir, lundi.

«Ce n'était pas la fête», a t-il dit avec un faible sourire.

Maintenant, il veut en reprendre possession.

Victorieux en prolongation à trois à St. Andrews l'été dernier, l'Américain de 40 ans est arrivé au Royal Troon en quête d'un avantage au niveau mental.

Son psychologue du sport, Morris Pickens, lui a suggéré de focaliser sur le rituel de retourner l'objet précieux au Royal & Ancient. D'imaginer à quel point ce serait savoureux de le ravoir un an de plus.

«Je dois voir ça comme une nouvelle opportunité», a dit Johnson.

Johnson n'a pas remporté de tournoi depuis son triomphe là où le golf est né, mais ce n'est pas comme s'il n'était plus au radar, avec cinq présences dans les d'une compétition, cette année.

À l'entraînement lundi, les joueurs ont eu un aperçu de ce qui pourrait bien les attendre, côté météo. Un vent rugueux balayait la côte Ouest de l'Écosse, avec en plus des averses occasionnelles. Amenez-en, répond Johnson.

Il a grandi en Iowa, où les conditions de jeu n'étaient pas toujours optimales. Et il n'est pas reconnu pour la longueur de ses coups de départ. Il préfère se fier à une variété de coups.

«Je n'ai pas peur de me salir les mains, a dit Johnson. Mon jeu ne se résume pas à ça, mais je pense que ça s'applique dans mon cas.»

C'est par un froid mordant qu'il a remporté son premier grand tournoi, le Tournoi des maîtres de 2007.

«C'est peut-être inné, avance t-il au sujet de sa capacité à défier les éléments peu commodes. J'aime quand c'est peu évident. Je pense que ça fait partie de mes atouts.»

Samedi, Johnson, sa femme Kim et leurs trois jeunes enfants ont pris la pose avec le trophée sur Twitter, prenant tous un air penaud.

Johnson aura bien utilisé son temps avec la fameuse carafe en argent. Il a notamment pris part à une cérémonie au milieu du terrain de football des Hawkeyes, en plus de montrer le trophée aux quatre coins de son patelin, Cedar Rapids.