Depuis leur premier face-à-face à la Coupe Walker, quand ils étaient deux adolescents de 18 ans avec le monde à leurs pieds, Rickie Fowler se doutait bien qu'il se retrouverait à nouveau dans une confrontation avec Rory McIlroy lors d'un tournoi majeur.

Si seulement la bataille était égale.

> Le tableau des meneurs

Fowler fera partie du dernier groupe d'un tournoi majeur pour une deuxième fois de suite, dimanche, mais il devra combler un retard de six coups s'il veut parvenir à remporter l'Omnium britannique.

Grâce à une fin de ronde spectaculaire, McIlroy se retrouve en position idéale pour mettre la main sur un troisième titre majeur en carrière. Fowler espère pouvoir mettre un peu de pression sur le meneur.

«Je ne ressens pas de pression, a dit Fowler. J'ai l'impression d'être là où je suis censé être.»

Fowler a sonné la charge en début de journée samedi avec sept oiselets lors de ses 12 premiers trous. Quand McIlroy, qui jouait dans le dernier groupe au Royal Liverpool tout juste derrière Fowler, a commis un boguey au 12e trou, les deux golfeurs se retrouvaient à égalité au sommet du tableau des meneurs. Fowler venait d'effacer un déficit de six coups et semblait avoir le vent dans les voiles.

Toutefois, McIlroy s'est racheté avec un roulé de 35 pieds pour un oiselet au 14e, avant d'enchaîner avec un aigle au 16e.

Pendant ce temps, Fowler a commis des bogueys sur ces trous-là, provoquant ainsi une différence de cinq coups entre les deux hommes en un peu moins d'une heure de jeu.

«Les mauvaises séquences font partie du golf, a philosophé Fowler. C'est malheureux d'avoir commis quelques erreurs et elles m'ont coûté quelques coups importants.»

Fowler et McIlroy étaient deux étoiles montantes quand ils avaient représenté leur pays respectif à la Coupe Walker en 2007, une compétition rappelant la Coupe Ryder opposant les États-Unis à l'Irlande et la Grande-Bretagne.

Fowler avait inscrit trois points pour les États-Unis, faisant équipe avec Billy Horschel afin de battre McIlroy et son partenaire de jeu. Les Américains avaient conservé la coupe grâce à une victoire par un point.

«Il était une des jeunes étoiles ici et j'étais une des jeunes étoiles des États-Unis, a raconté Fowler. C'était simplement une question de temps avant que nous nous retrouvions ensemble dans le dernier groupe d'un tournoi majeur.»

Maintenant âgé de 25 ans, Fowler se retrouve dans une position semblable à celle du mois dernier à l'Omnium des États-Unis, lors de sa première présence dans le dernier groupe d'un tournoi majeur.

Il s'était présenté sur le tertre de départ à Pinehurst avec un retard de cinq coups sur Martin Kaymer et il n'a jamais été capable de menacer l'Allemand, remettant une carte de 72 (plus-2) et terminant à égalité au deuxième rang à huit coups de Kaymer.

«Si je peux me présenter ici et démontrer que j'ai retenu la leçon de l'Omnium des États-Unis en tentant de connaître un meilleur début de ronde, peut-être que je vais pouvoir mettre un peu de pression sur Rory, a dit Fowler. Peut-être que nous aurons droit à un bon petit duel sur le neuf de retour.»