L'Américain Phil Mickelson, qui défend son titre cette semaine à l'Omnium britannique, a sorti de sa réserve un bâton qu'il considère comme un «vieil ami»: son fer 2.

«Je le prends chaque année en juillet, au moment de partir pour la Grande-Bretagne, et je le remets de côté dès que je rentre à la maison, jusqu'à l'année suivante!», a raconté Mickelson lundi en point de presse. L'année dernière, à Muirfield, Mickelson n'avait pas de décocheur dans son sac. Il avait préféré la précision d'un bois d'allée et de ce fameux fer 2. Cela ne l'a pas empêché de s'imposer grâce à une ronde finale de 66 que plusieurs considèrent comme l'une des meilleures de l'histoire de l'Omnium, disputé depuis 1860.

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«Cela m'a pris des années à comprendre ce qu'il fallait faire pour avoir du succès sur les parcours britanniques, a expliqué le vainqueur de cinq tournois majeurs en carrière. Utiliser un fer 2 fait partie de la recette. En fait, il faut vraiment gérer ses rondes à la perfection, savoir improviser quand il le faut et, surtout, attendre les occasions.»

Mickelson a souligné qu'il utiliserait sans doute aussi un décocheur cette année, en raison de l'importance des normales cinq au club Royal Liverpool, mais qu'il le ferait «prudemment». En 2006, la dernière fois que l'Omnium a été disputé à Hoylake, en banlieue de Liverpool, Tiger Woods n'avait frappé qu'un coup de décocheur, en première ronde, et s'en était lui aussi remis à ses fers pour la suite du tournoi.

Woods optimiste

Ce n'est que le deuxième tournoi auquel Woods participe depuis une intervention chirurgicale au dos en mars dernier. Et il n'a joué que deux rondes au club Congressional, ratant sa qualification par plusieurs coups.

«Ces deux rondes m'ont quand même rassuré sur l'état de mon dos, a-t-il souligné mardi en conférence de presse. Et ce ne sera pas la première fois que je disputerai un tournoi majeur après une longue pause, après une blessure ou même avec une blessure.»

Trois fois vainqueur à l'Omnium, Woods a remporté son dernier titre au Royal Liverpool en 2006, quelques semaines après la mort de son père. «Ce fut évidemment une compétition très émouvante pour moi, a-t-il rappelé. Pourtant, je me souviens avoir éprouvé un grand calme en ronde finale, comme cela ne m'était arrivé que quelques fois dans ma carrière. J'étais vraiment en possession de mes moyens et j'espère retrouver cette sensation bientôt.»

L'ancien numéro 1 mondial, qui n'a pas gagné de tournoi majeur depuis six ans, croit en ses chances, cette semaine. «Je ne serais pas ici si je pensais que je ne peux pas gagner. Je suis arrivé une journée plus tôt, j'ai déjà joué trois rondes avec des vents différents et j'ai pu bien évaluer les changements apportés au parcours. Je crois que je suis prêt!»

Rory McIlroy, l'un des favoris du tournoi, estime d'ailleurs qu'il ne faut jamais sous-estimer Woods. «Il a déjà remporté l'Omnium des États-Unis sur une seule jambe. Une seule jambe!», a-t-il rappelé en conférence de presse, en référence à la victoire de Woods en 2008 à Torrey Pines, deux jours avant une intervention chirurgicale au genou gauche.

L'Irlandais du Nord, qui a retrouvé sa forme cette saison avec notamment une victoire au Championnat BMW, n'a rien fait qui vaille à son omnium national depuis une troisième place en 2010. S'il faut se fier aux statistiques, McIlroy devra surtout s'appliquer en deuxième ronde. Depuis le mois de mars, le golfeur de 25 ans a retranché pas moins de 54 coups à la normale dans les première, troisième et quatrième rondes des tournois qu'il a disputés, mais il est +19 en deuxième ronde.