La première ronde du Championnat de Montréal s'est déroulée dans des conditions parfaites, hier, au Club de la Vallée du Richelieu. Pas moins de 38 joueurs ont brisé la normale et c'est l'Américain Russ Cochran qui occupe le premier rang avec une fiche de 66 (-6).

«C'est vraiment un bon parcours pour nous avec un dessin très classique, aucun gadget, mais l'obligation de bien frapper ses coups de départ, a noté celui qui avait aussi mené la première ronde du tournoi en 2010. Les verts sont fermes et la position des fanions nous oblige à bien placer chacun de nos coups.

«J'espère évidemment continuer de cette façon et faire mieux qu'en 2010 (10e à égalité), mais je ne doute pas que plusieurs joueurs vont aussi profiter des bonnes conditions au cours des prochaines rondes.»

Le Canadien Rod Spittle fait partie d'un groupe de quatre golfeurs - avec Jerry Pate, Michael Allen et Larry Mize - à égalité au deuxième rang avec des rondes de 68 (-4). «On trouve toujours un parcours plus beau quand on vient d'y jouer, mais c'est vrai que ce parcours est intéressant, a noté Spittle. C'est un terrain "normal", pas trop long avec ses quatre normales cinq, ses quatre normales trois et de beaux verts. Que peut-on demander de plus?»

Un groupe de 11 golfeurs - incluant Mark Calcavecchia, Jeff Sluman, Mark Brooks et Hale Irwin - partage le sixième rang, à -3. Une bonne foule assistait déjà à cette première ronde, et les rondes finales d'aujourd'hui et demain devraient se dérouler devant plusieurs milliers de spectateurs.

Girouard sous la normale

Marc Girouard a été le seul autre joueur canadien à réussir à briser la normale avec une ronde de 71 (-1). «J'aurais aimé réussir plus d'oiselets, mais je ne suis pas déçu d'avoir commis seulement deux bogueys, a expliqué le professionnel du club Le Diamant. Je me sentais bien sur le parcours, je contrôlais bien mes émotions et j'ai pensé un moment que je pourrais réussir une ronde dans les 60. Ça n'a pas été le cas, mais ce sera sûrement mon objectif lors des prochaines journées.»

Girouard détient la marque du parcours Verchères à la Vallée du Richelieu avec un 64. «Je ne saurais vous dire à quel point le parcours a changé, a souligné le golfeur de 50 ans. Cela doit faire au moins 20 ou 22 ans que j'ai réussi cette marque et je ne m'en souviens plus vraiment...

«En fait, pour ce tournoi, le parcours est préparé de façon très différente de ce à quoi nous sommes habitués. Les verts sont très fermes et c'est difficile de bien évaluer à quelle distance il faut frapper la balle si on veut être près des fanions. Les golfeurs du Circuit sont habitués à de tels verts, mais pas nous. Je devrais être plus à l'aise au cours des prochains jours.

Les autres joueurs québécois ont connu des difficultés. Claude Tremblay et Yvan Beauchemin ont signé des cartes de 77 (+5), alors que Jean Laforce n'a pu faire mieux qu'un 80 (+8).

Tremblay a toutefois signé l'exploit de la journée, un trou d'un coup sur le

difficile 13e trou d'une distance de 227 verges. «J'ai frappé la balle avec un hybride et elle est tombée devant le vert avant de rouler vers le fanion. Je voyais que la direction était bonne, mais ce n'est que lorsque j'ai entendu la foule crier que j'ai réalisé que j'avais réussi un trou d'un coup. C'est mon septième en carrière et ça me permettra d'inscrire mon nom dans la petite histoire de ce tournoi.»

Le professionnel du club Le Boisé était moins fier de ses autres trous. «Je n'ai jamais trouvé mon rythme sur ce parcours, a-t-il avoué. Les verts sont très difficiles, très fermes et rapides, avec des positions de fanions très exigeantes. On ne joue jamais dans de telles conditions, mais ça devrait aller mieux demain...»