Les Américains n'ont remporté que deux des huit derniers Omniums des États-Unis, mais cette statistique est un peu trompeuse. Historiquement, les «Yankees» ont outrageusement dominé leur omnium national, avec notamment quatre «défaites» seulement en 60 ans entre 1926 et 1993.

Surtout, aucun joueur étranger n'a jamais réussi à l'emporter au Olympic Club. Les Américains ont donc vraiment l'avantage du terrain et ils sont nombreux à vouloir en profiter.

Outre Tiger Woods (4e), pas moins de cinq joueurs américains font maintenant partie du top 10 mondial. Ils seront tous à surveiller, en plus du jeune Rickie Fowler (20e).

BUBBA WATSON (5e mondial)

Le brillant champion du Tournoi des Maîtres a peu joué depuis, très occupé à la maison avec le poupon que son épouse et lui ont adopté quelques jours avant son triomphe. Ce joueur émotif, croyant, mais aussi bon vivant est en train de devenir l'un des plus populaires sur le circuit. Long cogneur, il pourrait avoir un avantage à l'Olympic Club.

MATT KUCHAR (6e)

C'est sur les verts que Kuchar se démarque de ses rivaux et les verts ultrarapides de l'Olympic Club seront justement le terrain de bataille où la victoire se jouera. Si le tournoi tourne à la guerre d'usure, il sera sûrement l'un des mieux placés pour en profiter.



HUNTER MAHAN (8e)


Vainqueur de deux tournois importants juste avant le Tournoi des Maîtres, Mahan a un peu ralenti depuis. Son jeu reste toutefois très constant, sa concentration excellente, et on peut penser qu'à 30 ans, il commence à planifier sa carrière en fonction des grands rendez-vous. Celui-là en est un vrai et constituera un test de sa nouvelle maturité.

JASON DUFNER (9e)

La révélation de la saison, à 35 ans, il a notamment signé deux victoires et une deuxième place dans ses quatre derniers tournois. Et il s'est marié au travers de tout ça. L'homme en forme du moment, il devra oublier ses déboires en tournois majeurs.

DUSTIN JOHNSON (10e)

Une blessure lui a fait rater la plupart des tournois du printemps, mais il vient de revenir en force avec une victoire à la Classique FedEx St.Jude. Habitué aux bons classements, mais aussi aux déconvenues dans les tournois majeurs, il pourrait profiter de ce retour sans pression pour enfin s'imposer.

RICKIE FOWLER (20e)

Une victoire, une deuxième place au Championnat des joueurs et trois top 5 consécutifs ont confirmé qu'il était déjà, à 23 ans, l'un des meilleurs joueurs américains. Derrière ses cheveux longs et ses vêtements fluo se cache un redoutable spécialiste des parcours exigeants, capable de s'adapter aux conditions des tournois majeurs.

Photo: AP

Jason Dufner