La Québécoise Maude-Aimée Leblanc a obtenu dimanche à Daytona, en Floride, sa qualification pour le circuit de la LPGA. La jeune femme de 22 ans, étudiante à l'Université Purdue, pourra prendre part à toutes les compétitions de la prochaine saison puisqu'elle a pris le septième rang de la qualification finale de cinq rondes.

Leblanc, originaire de Windsor, dans la région de Sherbrooke, n'est pas la première Québécoise à obtenir une place régulière sur le circuit féminin, mais elle est possède selon plusieurs experts les atouts pour connaître une belle carrière. L'aisance et le calme avec lesquels elle a traversé l'épreuve des qualifications - qui a coulé tant d'excellents golfeurs québécois au cours des années - en disent déjà long sur son potentiel.

«C'est la récompense de plusieurs années de travail, a raconté la jeune femme après sa qualification. Je suis fière de mon jeu tout au long de la semaine, mais je dois avouer que je suis soulagée que ce soit terminé. Je vais maintenant pouvoir me concentrer sur la prochaine saison.»

Leblanc, qui terminera ses études en psychologie dans deux semaines, a commencé à jouer au golf à l'âge de 5 ans en compagnie de son père Gaston et de son frère Gaston fils, deux bons golfeurs amateurs.

Toujours plus grande que ses rivales - elle mesure 6'1 -, elle a vite progressé dans les programmes de Golf Québec et a reçu plusieurs offres d'universités américaines avant d'accepter celle de Purdue, où elle a connu une belle carrière sur le circuit féminin de la NCAA.

Leblanc a fait ses débuts professionnels en août dernier lors de l'Omnium canadien, disputé au club Hillsdale de Mirabel. Elle a pris le 49e rang après avoir été parmi les meneuses, le samedi, avec une ronde de 67 (-5).

La saison prochaine, elle devra surtout prouver qu'elle peut offrir de bonnes performances sur une base régulière. La saison de la LPGA s'amorcera en février avec des tournois en Australie et en Asie. Le premier tournoi majeur, le Championnat Kraft Nabisco, sera disputé à la fin mars à Rancho Mirage, en Californie.

Une qualification aisée

Même si elle connaissait les deux parcours où était disputée la qualification finale de la LPGA, Leblanc a mal amorcé la compétition, mercredi, avec une ronde de 75 qui la plaçait au 71e rang, mais elle a ensuite signé trois cartes de 71 (-1) consécutives et a complété le tournoi dimanche en jouant la normale (72).

Après avoir entrepris sa dernière ronde en force avec deux oiselets sur les trois premiers trous, Leblanc a connu un passage difficile en fin de premier neuf avec deux bogueys et un double boguey. Elle a toutefois vite retrouvé son rythme sur le deuxième neuf et deux autres oiselets - aux 10e et 17e trous - lui ont permis d'obtenir sa qualification aisément.

Les 20 premières étaient assurées d'une carte complète, alors que les 20 suivantes obtenaient des exemptions partielles. Ce sera notamment le cas d'Isabelle Beisiegel, de St-Hilaire, qui évoluait déjà sur le circuit féminin, mais qui a dû repasser par les qualifications après une saison décevante. Elle a gâché ses chances samedi avec une ronde de 78, mais elle a bien rebondi dimanche en jouant la normale pour terminer la compétition au 34e rang.

Les Ontariennes Rebecca Lee-Bentham (9e) et Stephanie Sherlock (20e) ont également obtenu leur carte complète, tandis que Kirby Dreher (34e) s'est contentée d'une exemption partielle. La Montréalaise Lisa Meldrum a quant à elle échoué à deux coups de la qualification.

C'est la Thailandaise Junthima Gulyanamitta, ancienne équipière de Leblanc à Purdue, qui a remporté le tournoi de qualification en comblant un retard de quatre coups en ronde finale.

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D'AUTRES RÉUSSITES QUÉBÉCOISES

> Jocelyne Bourassa a été la première Québécoise sur le circuit de la LPGA. Recrue de l'année en 1972, elle a remporté l'année suivante l'Omnium La Canadienne, la seule victoire de sa carrière de huit saisons.

> Lisa Meldrum, de Montréal, avait été la dernière Québécoise à obtenir sa qualification, en 2009, tandis qu'Isabelle Blais, de St-Hilaire, (aujourd'hui Beisiegel) avait été la dernière francophone en 2003.

> Marie-Josée Rouleau avait obtenu une exemption partielle en 2000 après avoir perdu en prolongation la dernière carte complète disponible. Elle a ensuite surtout fait carrière en Europe.