Greg Norman et Fred Couples ont continué de poser des questions bien longtemps après qu'ils eurent tenté de donner des réponses. Ils étaient tous les deux curieux de savoir ce qui avait mené au carnage survenu à Royal Melbourne à l'occasion de la Coupe des Présidents.

«Combien d'oiselets? Il n'y en a sûrement pas eu tant que ça», a lancé Norman.

Dans six matchs de type meilleure balle, 24 des meilleurs golfeurs au monde n'ont réussi que 42 oiselets et un aigle en 408 chances, vendredi. Treize trous ont été remportés au moyen d'une normale. Deux trous ont été partagés avec des bogueys.

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Plus incroyable encore, les Américains se sont retrouvés avec une avance de 7-5 même si Tiger Woods ne leur a fourni aucun point. En deux matchs avec deux partenaires, Woods n'a remporté qu'un des 30 trous disputés.

«Ça n'arrive pas souvent qu'il dispute deux rondes sans remporter un point, a noté Couples. Mais vous savez quoi? Nous avons l'avance par deux points, et c'est ce qui m'importe pour l'instant. Et je dirais que Tiger pense de la même façon.»

Woods a une fiche de 0-2 pour la première fois en sept sorties à la Coupe des Présidents, et c'était la première fois depuis la Coupe Ryder de 2004, quand il était jumelé à Phil Mickelson, qu'il était blanchi à ses deux premiers matchs d'une compétition par équipe. Il a été le seul Américain à avoir été incapable d'enregistrer un point au moment d'amorcer le week-end.

Il a quand même semblé bien jouer, comme il l'a d'ailleurs fait la semaine dernière quand il a terminé troisième à l'Omnium d'Australie.

Pour Woods, comme pour tous les autres joueurs qui ont dû endurer le vicieux vent du nord à Royal Melbourne, il était difficile de savoir si ça allait bien ou non. Ils tentaient tout simplement de survivre à des conditions si difficiles qu'il a fallu six heures pour compléter les matchs.

«Rien que d'essayer d'atteindre le vert était tout un exploit, a souligné Woods. Les coups de cocheur ne tenaient pas, les balles oscillaient sur les verts, il fallait tenir compte du vent même pour les roulés. C'était une journée difficile.»

Lors du premier match de l'épreuve quatre balles meilleure balle, Bubba Watson et Webb Simpson ont battu Ernie Els et Ryo Ishikawa 3 et 1. Ils ont ainsi remporté le premier match de la journée pour la deuxième fois d'affilée.

Mickelson et Jim Furyk ont également amélioré leur fiche à 2-0 en s'imposant devant Adam Scott et K.T. Kim.

Bill Haas a réussi un aigle, mais ça n'a pas suffi pour que Nick Watney et lui comblent leur retard sur Geoff Ogilvy et K.J. Choi.

Ogilvy a grandi en jouant de l'autre côté de la rue au club de golf Victoria et il a disputé plusieurs rondes de golf à Royal Melbourne.

«C'est tout simplement très difficile, et c'est pourquoi c'est amusant. C'est d'ailleurs pourquoi les gens vantent ce parcours, a affirmé Ogilvy. Tout golfeur qui joue en bas de la normale réalise une performance étonnante. Mais c'est un parcours qui te permet d'exceller.»

Reste que bien des golfeurs ont été soulagés de voir des nuages gris faire leur apparition, tard vendredi, et asperger le parcours du Royal Melbourne d'averses. Les concurrents étaient également contents qu'ils n'aient pas à inscrire des scores à côté de leurs noms, puisqu'il s'agissait de match play. S'il avait fallu disputer une ronde par coups...

«J'ai joué sur ce parcours plusieurs fois, a indiqué Ernie Els, qui y a déjà réussi un score de 60. Et je n'ai probablement jamais vu un parcours aussi rapide.»