Le chiffre dix sourit à Rod Spittle lorsqu'il joue au golf en sol québécois. Celui qui avait gagné le championnat amateur du Canada en 1978 à Laval-sur-le-Lac par la marge de dix coups a établi une nouvelle marque du parcours au club Le Fontainebleau en jouant dix coups sous la normale.

Avec cette ronde de 62, sa meilleure en carrière sur le Circuit des Champions, Spittle a grimpé au septième rang grâce à un pointage cumulatif de 201 (69-70-62) lors de cette deuxième présentation du Championnat de Montréal, présenté par Desjardins.

«Je savais en prenant le départ ce matin que je n'avais aucune chance de gagner le tournoi. Par contre, avec un aigle sur mon premier trou et un oiselet sur le suivant, j'étais conscient que cela pourrait être une journée agréable», a expliqué celui qui se retrouve maintenant au 12e rang chez les boursiers du Circuit des Champions.

«Tout fonctionnait à merveille lors de cette ronde. En rétrospective, j'aurais tout de même pu sauver un coup au 16e trou où j'ai inscrit la normale après avoir envoyé mon coup de départ sur le vert pour ensuite prendre trois roulés», a souligné Spittle au sujet de cette normale quatre qui exigeait un coup de 266 verges en passant par-dessus le lac.

«C'est ma première année à titre de membre à part entière du Circuit des Champions et je veux avoir le même emploi l'an prochain. Il me faut donc terminer la saison parmi les 30 meilleurs boursiers. Nous sommes à la mi-saison et les choses se passent bien», a admis Spittle qui a été le meilleur joueur canadien au Championnat de Montréal.

Autres Canadiens

Jim Rutledge, avec un cumulatif de 208 (69-70-68) a pris le deuxième rang chez les joueurs canadiens tandis qu'Yvan Beauchemin, le meilleur québécois, a complété le tournoi avec une somme globale de 210 (71-71-68), bon pour une égalité au 52e rang. Daniel Talbot a complété le quatuor avec un cumulatif de 221 (72-74-75).

«J'ai joué le genre de match que j'aurais voulu dès le début du tournoi. Mais je dois dire que j'ai travaillé fort dans le champ de pratique avec Luc Boisvert au terme de ma deuxième et cela a rapporté des dividendes», a noté Beauchemin qui a signé sa meilleure carte en deux ans au Championnat de Montréal.

«L'an dernier, j'avais complété le tournoi à 213 (72-69-72) ce qui m'avait valu une égalité au 55e rang. C'est donc une amélioration. Mais je suis surtout fier du processus. J'ai atteint 17 verts en coups réglementaires et j'ai réussi un oiselet au sixième trou, une normale trois de 193 verges», a noté Beauchemin en faisant allusion au trou le plus difficile du parcours avec une moyenne de 3,16.

Pour Talbot, ce dernier rang met un terme à ses présences dans ce genre de compétitions. «J'ai réfléchi à ma situation au terme de ma deuxième ronde et j'en suis venu à la conclusion que je n'avais plus ma place dans ce genre de tournois. La vérité est parfois cruelle, mais il faut se rendre à certaines évidences. Je suis trop orgueilleux pour me contenter de jouer des rondes de 74 et 75 avec ces légendes du golf. L'an prochain, je donnerai la chance à un autre de réaliser à quel point ces gars-là sont bons.»

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> Andy Bean, une légende du golf, a demandé à une autre légende, Yvan Cournoyer, de lui dédicacer un chandail du Canadien.

> John Huston a été le plus long cogneur du tournoi avec une moyenne de 304,2 verges sur les trous répertoriés.

> John Cook a dominé avec sa récolte de 21 oiselets lors de ses trois rondes.