Le commissaire du circuit de la PGA, Tim Finchem, a indiqué que le golf survivrait, peu importe la durée de l'absence de Tiger Woods, qui se retire pour régler ses problèmes personnels. Il insiste pour dire que l'avenir du golf n'est pas si noir qu'il ne le paraît.

Pris au beau milieu d'un scandale sexuel, Woods prend une pause de la compétition pour tenter de sauver son mariage, laissant son sport sans sa plus grosse vedette.

«Je veux qu'il revienne et qu'il joue, a dit Finchem jeudi. Mais nous aurons du succès en 2010. Si Tiger est absent pour quelques mois ou même un an, nous aurons une année réussie. Ce ne sera pas la même chose à tous les niveaux sans notre numéro un, c'est certain. Aucun sport ne serait au même niveau sans son meilleur. Mais je pense que le pessimisme doit se dissiper.»

Finchem a précisé que six des tournois de haut niveau ne comptaient pas Woods parmi leurs participants au cours des dernières années. Il a aussi dit que le nombre de téléspectateurs lors d'un événement de la PGA n'avait pas diminué lorsque Woods a raté la deuxième partie de la saison 2008 en raison d'une opération au genou.

«Je ne dis pas que je pense que tout va bien. Nous sommes dans une période économique difficile. C'est difficile de vendre notre sport. Le fait de ne pas avoir notre numéro un n'est pas très positif, et ça fait mal aux cotes d'écoute. Je tiens à toute l'attention qu'il apporte à notre sport.»

Cette attention a augmenté de façon dramatique depuis son accident survenu le 27 novembre dernier. Des histoires d'infidélités ont détruit l'image de la plus grande vedette du golf.

Finchem a avoué que cette situation était la plus difficile qu'il ait eu à gérer au cours de ses 15 ans de carrière comme commissaire.

«L'ampleur que ç'a pris, je ne me souviens pas d'une personne du monde de la politique, du divertissement ou du sport qui a reçu autant d'attention de la part des médias. Tout le monde en parle. Ma fille de 17 ans revient de l'école et me dit qu'ils en ont parlé en classe.

«Je dis souvent que jusqu'à ce que Barack Obama soit élu, il était l'homme le plus reconnu sur la planète, et tout le monde le croyait parfait. D'apprendre qu'il ne l'est pas, c'est une énorme nouvelle.»

Finchem a dit que le circuit n'avais pas influencé la décision de Woods de se retirer quelque temps et que des histoires aussi salaces d'infidélités ne faisaient pas partie de la clause «de conduite inappropriée» du circuit.

La PGA n'annonce pas les suspensions, même si John Daly a confié à The Associated Press l'an dernier qu'il avait été suspendu pour six mois en raison d'une longue liste de mauvaises publicités à son endroit, dont la photo de lui prise dans une prison de Caroline du Nord où il avait été emmené pour dégriser.

«Historiquement, la PGA n'a jamais utilisé une situation de la vie personnelle pour en faire une affaire de discipline», a conclu Finchem.