C'est un Phil Mickelson émotif qui a fait un retour à la PGA, mercredi, tentant de garder un semblant de normalité dans une vie bouleversée par le fait que l'on a découvert un cancer du sein chez sa femme.

Mickelson disputera la Classique St. Jude à compter de jeudi, puis ce sera ensuite l'Omnium des États-Unis, où il a fini deuxième derrière Tiger Woods, en 2002. Il a mentionné ne pas encore trop savoir à quoi s'attendre de son jeu, cette semaine et celle qui suivra.

«Je ne suis pas ici juste pour le plaisir, a dit Mickelson, dont la casquette blanche arborait un écusson en forme de ruban rose, le symbole du cancer du sein. Le parcours Bethpage convient à mon jeu. J'aime beaucoup ce terrain. C'est certain que je joue parce que je crois que je peux gagner. C'est ça l'objectif.»

Mickelson a d'ailleurs disputé une ronde d'entraînement sur le parcours Bethpage, mardi.

La voix du gaucher a vacillé à quelques reprises, mercredi, lorsqu'il parlait de son épouse, Amy, l'une des personnes les plus appréciées dans l'entourage de la PGA.

Il a dit que le cancer a été détecté assez tôt pour éviter à sa femme de devoir subir une chirurgie hâtive ou de devoir prendre des décisions précipitées. Il s'attend à ce qu'elle soit opérée pendant la première semaine de juillet, à la suite de quoi ils auront une meilleure idée du défi auquel ils seront confrontés.

Mickelson semble avoir l'intention de jouer au-delà de l'Omnium des États-Unis, mais il ne peut offrir de certitude.

«Il y aura beaucoup de traitements tout au long de l'année, a dit Mickelson. Nous essaierons de faire des choses normales, comme de participer à des tournois de golf.»

Leurs trois enfants vont faire du camping avec leurs grands-parents, cette semaine, tandis qu'Amy passera du temps avec ses plus proches amies. Mickelson a dit qu'il était peu probable qu'elle soit à l'Omnium des États-Unis, elle qui rate rarement un tournoi majeur, en raison de l'émotion.

D'une confiance à toute épreuve sur les terrains de golf, Mickelson a dit que les émotions qu'il vit en voyant sa femme affronter le cancer du sein sont quelque chose de nouveau pour lui.

«Je n'avais jamais ressenti d'émotions comme ça avant, a dit Mickelson. Il m'est arrivé de pleurer pendant que je conduisais, seul dans mon auto. C'est étrange.»

Le golf a toujours fait partie de leur vie depuis qu'ils ont uni leur destinée, il y a 16 ans, et Mickelson est curieux de voir de quelle façon il pourra laisser temporairement de côté une épouse bataillant contre le cancer pour avoir la concentration requise lors de tournois professionnels.

«J'ai hâte à ces quatre ou cinq heures pendant lesquelles je pourrai me concentrer sur autre chose.»