À Augusta, chaque bon coup provoque un bruit qui résonne différemment à travers les pins. Il y a les clapotements désynchronisés pour les coups supérieurs à la moyenne. Les applaudissements en crescendo pour les longs roulés qui s'approchent lentement de la coupe avant d'y disparaître. Et les hurlements soudains pour les approches tombées sans avertissement à quelques pouces du trou.

Tous ces bruits, on les redécouvre cette année. Les pointages sont historiquement bas. Pas moins de 19 rondes dans les 60 ont été inscrites jeudi. Par comparaison, il y en avait 23 en quatre jours en 2008. Et seulement huit en quatre jours en 2007. 

La raison? La météo idéale et l'orgueil des bonzes d'Augusta. Depuis quelques semaines, joueurs et chroniqueurs se plaignent que le terrain est devenu trop difficile depuis les changements des dernières années. Faux, rétorquent les organisateurs vexés, qui accusent la météo. Depuis jeudi, le soleil brille pour la première fois depuis longtemps et il vente relativement peu. Mais aussi, les fanions sont plus accessibles qu'à l'habitude, les verts sont plus réceptifs et certains tertres sont plus avancés. Coïncidence, sans doute.