Phil Mickelson n'est pas tout à fait prêt à se joindre au circuit européen de la PGA. Mais si jamais il le fait, c'est parce qu'il voit l'avenir du golf croître à l'extérieur des États-Unis.

Pour le moment, Mickelson est en Chine pour défendre son titre au tournoi HSBC, considéré comme majeur en Asie.

Ce n'est certes pas une exagération puisqu'une bourse de cinq millions $ est à l'enjeu et qu'outre Mickelson, numéro deux mondial, le gagnant de l'Omnium britannique et du Championnat de la PGA, Padraig Harrington, et celui du tournoi des Maîtres, Trevor Immelman, sont aussi inscrits, tout comme Sergio Garcia, Anthony Kim, Camilo Villegas, Robert Karlsson, K.J. Choi et Adam Scott.

Ce tournoi est le premier comptant pour le championnat du circuit européen en 2009, qui sera complété par la présentation du premier Championnat mondial de Dubaï, qui mettra à l'enjeu une bourse de 10 millions $!

Ces chiffres ont attiré l'attention de Mickelson.

«Je ne suis pas prêt à m'engager, a dit le golfeur américain mardi à Shanghai. Ca pourrait être pour l'an prochain. Je n'en nie pas la possibilité.»

À partir de cette saison, le circuit européen oblige ses membres à prendre part à un minimum de 12 tournois, un de plus que par le passé. Les quatre tournois du Grand Chelem et les trois Championnats mondiaux comptent parmi ces 12, et six de ces sept tournois sont présentés aux États-Unis.

Selon Mickelson, il serait facile d'ajouter cinq tournois européens à son calendrier tout en continuant à jouer aux États-Unis.

«Si je me joins au circuit européen, je m'attends à participer vraiment à la tournée, pas juste à jouer le nombre minimum de tournois, dit-il cependant. Je ne suis pas encore prêt à faire ça, mais je ne dis pas non dans le futur. Je pense que c'est là où le sport va progresser et où il s'en va.»

Déjà critiqué pour jouer peu souvent à l'extérieur de son pays, Mickelson a gagné l'an dernier à sa première présence en Asie. Il s'agissait de sa deuxième victoire seulement hors des États-Unis.

Il fait maintenant la promotion de l'internationalisation de son sport, qu'il souhaite voir aux Jeux olympiques.

«Je crois que la meilleure chance de croissance pour le sport est sur la scène internationale. Si le golf peut devenir un sport olympique en 2016, cela entraînera un afflux de capitaux et augmentera la visibilité auprès des jeunes.»

Mickelson pense aussi à ses commanditaires, la banque Barclay, Callaway Golf, la firme de comptabilité KPMG et Exxon Mobile.

«Ce quatre compagnies ont une empreinte globale, dit-il. Leurs meilleures occasions de croissance ne sont pas aux États-Unis. Elles sont internationales. Je veux tirer avantage des occasions qui s'offrent au golf sur la scène internationale. Il semble que la richesse est maintenant créée sur une base internationale.

«J'aimerais aider cette croissance tout en participant à ses succès.»