New York compte les heures avant le début du Super Bowl XLVIII, disputé dimanche soir entre les Broncos de Denver et les Seahawks de Seattle.

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Le quart-arrière Peyton Manning, bientôt 38 ans, donné pour perdu il y a à peine deux ans pour un grave problème de dos, vise ni plus ni moins qu'une entrée dans l'Histoire.

Seul joueur sur le terrain à avoir déjà gagné le titre suprême, la vedette des Broncos pourrait devenir le premier quart-arrière à le remporter avec deux équipes différentes, sept ans après avoir obtenu une première bague de champion avec les Colts d'Indianapolis.

Signe prémonitoire? Il a obtenu samedi pour la cinquième fois de sa carrière le titre de joueur de l'année, recueillant pas moins de 40 voix sur 50.

Face à lui se tiendra la jeune et ambitieuse défensive des Seahawks. «Peu importe contre qui nous jouons, je sais juste que quand sera venue l'heure du match, nous serons prêts», a lancé le demi de sûreté de Seattle, Earl Thomas.

«Ils communiquent tout le temps. On voit clairement que c'est une équipe très soudée. C'est essentiel dans leur succès», a convenu Manning en évoquant ses adversaires du jour.

Pour sa 48e édition, le Super Bowl s'est ainsi offert une affiche de choix avec les deux meilleures équipes de la saison régulière, la meilleure attaque (Denver) opposée à la meilleure défense (Seattle).

Mais au-delà du seul sport, la finale est un rendez-vous magique pour les États-Unis, attendu pour ses publicités inédites, ainsi que pour son célèbre spectacle de la mi-temps, avec cette fois Bruno Mars et les Red Hot Chili Peppers. Un spectacle de 12 minutes, qui peut faire et défaire des carrières.

«Très américain»

Les publicités à la télévision s'arrachent à 4 millions de dollars les 30 secondes, l'Empire State Building change de couleur en fonction des tweets des partisans après s'être illuminé en bleu-blanc-rouge durant l'hymne américain. Pas moins de 160 millions de téléspectateurs sont attendus devant leur télé avec l'arsenal habituel de croustilles, ailes de poulet et autres boissons gazeuses.

Le Super Bowl est de loin le match qui brasse le plus d'argent: 470 millions de dollars en 2012 selon Forbes, principalement en revenus publicitaires, très loin devant les Jeux olympiques. C'est aussi l'événement qui génère le plus de tweets: 24,1 millions l'an dernier pour le seul mot-clic #SB47 selon Twitter, loin devant les Oscars.

«Que vous aimiez le football américain ou pas, vous regardez le Super Bowl», a expliqué à l'AFP Steve Keane, un employé de la mairie de New York. «C'est quelque chose de très américain».

Avec New York en toile de fond, le Super Bowl 2014 est aussi un défi pour les autorités et services de sécurité qui travaillent depuis trois ans sur ce match pour assurer la sécurité des 80 000 spectateurs du MetLife Stadium.

Un an après la coupure d'électricité qui avait perturbé la finale à la Nouvelle-Orléans, l'opus 2014 pourrait compter parmi les plus froids de l'histoire.

L'actuel record date de 1972, avec un 3,8 degrés Celsius à la Nouvelle-Orléans. La température devrait cette fois monter au-delà des 6 degrés au coup d'envoi. Seul avantage, elle a (un peu) fait baisser le billet d'entrée pour le Saint-Graal.

La moins chère des 80 000 places du MetLife Stadium, à East Rutherford dans le New Jersey, à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Manhattan, se vendait tout de même vendredi 1 400 dollars sur le site de la NFL. La plus chère, en milieu de terrain, était proposée à 11 934 dollars.