Le syndicat des joueurs de la Ligue professionnelle de football américain (NFL) a refusé mercredi que les contrôles sanguins de détection de l'hormone de croissance débutent lundi.

«Nous avons informé la NFL qu'en l'absence d'un accord sur plusieurs points importants de ce dossier, le recueil des échantillons de sang ne peut pas commencer lundi», a indiqué mercredi le syndicat des joueurs (NFLPA).

La NFL comptait débuter son programme de détection de l'hormone de croissance (hGH) lundi en appliquant la nouvelle convention collective entre propriétaires de franchises et joueurs, signée en juillet et qui devait faire de la NFL la première Ligue nord-américaine de haut niveau à rechercher l'hGh.

Le test utilisé par l'Agence mondiale antidopage (AMA) aurait dû être mis en place en début de saison, en septembre, mais le sujet était dans l'impasse en raison d'un dialogue de sourds entre la NFL et le syndicat des joueurs.

Le NFLPA exige de pouvoir faire analyser par ses propres experts les documents scientifiques sur lesquels l'AMA s'appuie pour valider son test afin d'évaluer le degré de risque de contrôles faux positifs et s'assurer du fait que ses joueurs, de par leur physique hors normes, n'ont pas un taux de testostérone naturellement plus élevé que d'autres athlètes de haut niveau.

Mais deux membres du Congrès des États-Unis ont récemment fait part de leur souhait de voir ces contrôles sanguins mis en place au plus vite, ce qui a permis à la NFL de remettre le sujet à l'ordre du jour.

«La position du syndicat est décevante et contraire aux termes des discussions que nous avons eues avec des membres du Congrès», a réagi la NFL.

Le test de détection de l'hGH avait été mis sur pied pour les JO d'Athènes en 2004, où aucun sportif n'avait été contrôlé positif à ce produit, pas plus qu'en 2006 (Turin), 2008 (Pékin) et 2010 (Vancouver). Il est détectable uniquement dans le sang dans une fenêtre de quelques jours.

Ce test existe déjà en Amérique du Nord, mais seulement au niveau des Ligues mineures de base-ball.