Ne serait-ce qu'en raison de l'écart considérable qui les sépare des trois autres équipes de leur division, les Packers de Green Bay ont des chances légitimes de conserver leur titre du Super Bowl. Les Vikings du Minnesota forment une équipe nettement moins complète qu'il y a un an ou deux et ont probablement raté leur chance de participer à la finale pour la première fois depuis 1976 - du moins dans un proche avenir. La situation est enfin plus encourageante à Detroit, mais les Lions ont encore trop de faiblesses pour menacer les Packers. Quant aux Bears de Chicago, il serait très surprenant qu'ils connaissent une saison comparable à celle de 2010.

LES BEARS

Depuis de nombreuses années, la plupart des observateurs estimaient qu'il manquait un receveur de premier plan à Chicago. Les Bears ont peut-être trouvé leur homme en Roy Williams. L'ailier espacé en a arraché à Dallas (94 attrapés en 40 matchs), mais retrouvera le coordonnateur Mike Martz dans la Ville des vents. Williams a connu du succès sous ses ordres à Detroit, et n'est âgé que de 29 ans. Comme c'est le cas depuis son entrée dans la NFL, des doutes persistent au sujet de Jay Cutler. Il pourra les dissiper en passant le ballon à un groupe de receveurs potable (Williams, Devin Hester, Johnny Knox et Earl Bennett), ou en le remettant aux demis Matt Forte et Marion Barber, qui devraient bien se compléter. Reste à voir si la ligne devant Cutler s'améliorera grâce à l'embauche du centre Chris Spencer et de la sélection du bloqueur Gabe Carimi en première ronde. L'attaque devra être productive et constante, car le noyau défensif du club est composé de joueurs dans la trentaine: Julius Peppers, Brian Urlacher, Lance Briggs et Charles Tillman. Tôt ou tard, la défense ne sera plus en mesure de transporter l'équipe à elle seule.

LES LIONS

La question à 41.7 millions est de savoir si Matthew Stafford évitera une blessure à l'épaule droite. Depuis qu'il a signé son fabuleux contrat, le quart-arrière a participé à 13 matchs sur une possibilité de 32. Sa présence dans le caucus est essentielle aux succès des Lions. Le problème, c'est que la ligne offensive reste l'une des pires de la ligue. Les recrues Titus Young (ailier espacé) et Mikel Leshoure (demi) s'ajouteront aux Calvin Johnson, Jahvid Best et Brandon Pettigrew, un groupe de jeunes joueurs offensifs rempli de promesses. Ndamukong Suh et Nick Fairley ont été les deux derniers choix de première ronde du club, et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne s'établissent comme le meilleur duo de plaqueurs du circuit. Ils sont explosifs, polyvalents, et ont un penchant pour le jeu musclé, voire salaud... Mais les faiblesses en défense sont probablement trop nombreuses pour que les Lions puissent renouer avec les éliminatoires dès cette année.

LES PACKERS

Le DG Ted Thompson et l'entraîneur-chef Mike McCarthy ont assemblé un groupe de joueurs qui devrait permettre aux Packers d'aspirer aux grands honneurs pendant au moins cinq autres années. Le noyau de l'équipe fait certainement l'envie de plusieurs organisations. Aaron Rodgers, Greg Jennings, Jordy Nelson, James Jones et Jermichael Finley sont tous âgés de 27 ans ou moins en attaque. En défense, Clay Matthews, B.J. Raji, Tramon Williams, Nick Collins, Sam Shields et A.J. Hawk ont tous 28 ans ou moins. Une source d'inquiétude pendant quelques années, la ligne offensive a été renflouée avec la sélection des bloqueurs Bryan Bulaga et Derek Sherrod au premier tour des deux derniers repêchages. Ajoutez à cela la capacité des Packers à dénicher des jeunes joueurs de talent comme aucune autre équipe ne sait le faire, et ce n'est pas de bon augure pour les 31 autres équipes. Cela dit, c'est le rendement de vétérans comme Charles Woodson, Chad Clifton et Ryan Pickett qui pourrait décider de leurs succès en séries cette année.

LES VIKINGS

Adrian Peterson risque d'être plus sollicité que jamais à l'automne. Personne ne sait si Donovan McNabb rebondira après sa mauvaise saison à Washington; l'unité de receveurs des Vikings est l'une des plus maigres de la NFL; et la ligne offensive n'est plus l'ombre du quintette dominant d'il y a quelques années. Heureusement pour Leslie Frazier et son équipe, Peterson est l'un des rares demis capables de transporter une attaque presque à lui seul. Et c'est ce qu'il devra faire. Percy Harvin est dangereux lorsqu'il est en possession du ballon, mais ses problèmes de migraine minent sa carrière depuis son arrivée au Minnesota. Comme l'attaque, la défense des Vikings est en sérieuse perte de vitesse. Jared Allen, Kevin Williams, Chad Greenway, E.J. Henderson et Antoine Winfield sont tous talentueux. La mauvaise nouvelle, c'est que la plupart d'entre eux ont déjà connu leurs meilleurs moments. Ce club sur le déclin devra être reconstruit autour du premier choix Christian Ponder, qui pourra apprendre de McNabb pendant une saison ou deux.