Les propriétaires de la NFL ont fait valoir leurs points dans le cadre des négociations entourant un nouveau contrat de travail. Les joueurs aussi. Qu'en est-il des agents de joueurs?

Certains disent qu'ils ne s'attendent pas à d'importants progrès dans les négociations entre la NFL et l'Association des joueurs (NFLPA) d'ici l'arrivée à échéance de la convention collective, le 3 mars.

«La raison pour laquelle ils ont choisi cette date, c'est que c'est la fin de l'année financière de la ligue», a déclaré Joe Linta, qui représente le quart des Ravens de Baltimore Joe Flacco ainsi que trois douzaines d'autres joueurs. Certes, une prolongation pourrait être atteinte. Si vous croyez encore au Père Noël, alors vous aurez toujours de l'espoir.»

Linta figure parmi une longue liste d'agents qui croient que tous les autres enjeux seront rapidement résolus une fois que les propriétaires et le syndicat des joueurs se seront entendus sur la façon de se partager les revenus de la ligue, qui oscillent autour de 9 milliards de dollars US annuellement.

Les propriétaires empochent déjà 1 milliard $ en frais d'opération, et tentent d'engranger 1 milliard supplémentaire. Les joueurs font valoir que la ligue est très populaire, qu'elle atteint des records d'audience, et allèguent, en conséquence, qu'ils ne devraient pas être victimes de réductions salariales.

«Tout revient à l'argent, comme c'est toujours le cas», a-t-il confié vendredi, «et tout se règlera dès qu'une entente sera sur la table.»

Ralph Cindrich a vécu toutes les négociations entre la ligue et les joueurs depuis 1970, ainsi que la naissance de la NFLPA. Même s'il décrit l'état des négociations comme étant «une catastrophe», Cindrich conclut aussi qu'il «est trop tôt pour paniquer», et que lorsque les deux parties voudront négocier sérieusement, alors elles le feront.

«Quand viendra le temps de prendre des décisions, c'est à ce moment qu'elles (les parties) en arriveront à quelque chose, a dit Cindrich, qui représente le secondeur des Steelers de Pittsburgh James Farrior et le centre des Colts d'Indianapolis Jeff Saturday, entre autres.

Parmi les principaux points litigieux se trouve la volonté de la ligue d'instaurer une échelle salariale pour les recrues, qui est décrite par Linta comme étant «beaucoup trop importante», et Peter Schaffer, l'agent du plaqueur étoile Joe Thomas, a ajouté que la NFL «tentait de se prévaloir d'une certaine police d'assurance contre de mauvais choix au repêchage».

L'échelle salariale proposée par les propriétaires pour les recrues couvrirait une période maximale de cinq saisons. Plusieurs joueurs et leurs représentants estiment que cela se traduira par l'instauration d'une échelle salariale pour les vétérans, puisqu'elle limitera les gains des joueurs dont la carrière dure moins que cinq ans.

De plus, Schaffer a mentionné par courriel à The Associated Press qu'une échelle salariale n'aiderait pas nécessairement les propriétaires de la NFL à contrôler leurs dépenses. Il a ajouté que l'échelle salariale causerait beaucoup de dommages chez les joueurs des rangs universitaires puisqu'une majorité d'entre eux décideraient de devenir professionnels plus tôt afin de se libérer le plus rapidement possible de celle-ci pour obtenir leur statut de joueur autonome.

«La réalité, c'est que le système de repêchage actuel de la NFL, dans son intégralité, offre des économies gigantesques aux équipes de la ligue», a expliqué Schaffer, «puisqu'il lui permet de compter sur une importante main-d'oeuvre jeune, à bas prix qui est souvent mise sous contrat pour plus de quatre saisons.»