Le grand meneur de l'Association des joueurs, DeMaurice Smith, de même que ses principaux lieutenants, ont donné une conférence de presse, hier, afin de faire le point sur leurs négociations avec les propriétaires de la NFL.

La chronique de mon collègue Philippe Cantin explique bien les principaux enjeux de la négociation entre les deux parties, qui se poursuivra officiellement demain. Le commissaire de la NFL, Roger Goodell, participera à son tour à une conférence de presse, aujourd'hui.

Flanqué du président de l'Association des joueurs, l'ancien centre Kevin Mawae, Smith avait l'air d'un homme disposé à la confrontation lorsqu'il a rencontré les médias, hier. N'a-t-il pas dit que l'Association des joueurs «était en guerre», il y a quelques semaines?

Certains journalistes ont d'ailleurs souligné à Smith qu'ils trouvaient son image de mauvais goût. La NFL est une machine qui génère 9 milliards par année, et la guerre, c'est plutôt en Afghanistan qu'elle se déroule, lui a-t-on souligné. «Mon texte contenait 1900 mots, et vous n'avez retenu que les premiers», s'est défendu Smith.

Comme il fallait s'y attendre, Smith a blâmé la partie patronale pour la possibilité qu'un arrêt de travail ne vienne perturber la saison de 2011. «Il n'y a qu'une seule des deux parties qui peut décréter un lock-out, et ce n'est pas la nôtre», a-t-il dit.

Smith a également rappelé que le système actuel de la NFL lui avait permis de s'élever au sommet des ligues professionnelles. «La NFL n'est pas seulement un sport excitant, c'est probablement le meilleur modèle économique en Amérique.»

Selon Smith, les propriétaires voudraient que les joueurs acceptent une diminution salariale de 1 milliard par an au cours des sept prochaines années. «Mais avant de signer un chèque de 7 milliards, il y a certaines questions à poser», a exprimé Smith. «Les revenus de notre ligue ont été de 9 milliards par année alors qu'on vivait la pire récession de nos vies», a-t-il fait remarquer.

Faible lueur d'espoir, Smith a indiqué que sa relation avec Goodell restait bonne malgré le climat actuel. «Et ce sera nécessaire afin de régler ce dossier.»