Peu importe le nombre de Coupes Stanley qui vont être remportées par le club de hockey, Chicago sera toujours la ville des Bears. Bien sûr, Chicago adore ses Blackhawks, mais les Bears, c'est une autre affaire.

Dans les rues du centre-ville, on voit bien la tête d'indien çà et là, parfois dans la vitrine d'un bar, parfois sur une casquette que porte un partisan. Mais ce sont avant tout les têtes d'ours qui sont en majorité. Des têtes d'ours, il y en a partout par ici, et cela vient nous le confirmer: la ville est vraiment football.

Ce qui ne veut pas dire que le club de football ne peut pas s'inspirer un peu du club de hockey.

Les patrons des Bears ont eu une idée de génie la semaine dernière, avant le match de finale de division face aux Seahawks de Seattle: demander à Jim Cornelison de chanter l'hymne national sur le terrain du Soldier Field. Ce monsieur est le même qui chante les hymnes nationaux aux matchs des Blackhawks, sur la glace du United Center.

Jim Cornelison servira-t-il de porte-bonheur aux Bears comme il l'a fait pour les Hawks le printemps dernier? En tout cas, les patrons des Bears y croient; ils l'ont invité de nouveau à chanter le Star Spangled Banner dimanche au Soldier Field, juste avant le début de la finale de la Conférence nationale face aux Packers de Green Bay. On a même fait déplacer une vedette d'American Idol pour laisser toute la place à Cornelison!

Le lien avec les Hawks ne s'arrête pas là. Il y a quelques jours, Joel Quenneville, l'entraîneur des Hawks, a passé un petit coup de fil à Lovie Smith, le coach des Bears, afin de lui souhaiter bonne chance. Smith avait fait la même chose avec Quenneville au printemps.

Dans le vestiaire des Bears, on a même un peu jasé de hockey cette semaine.

«C'était incroyable quand les Hawks ont gagné en juin, la ville était folle, a rappelé l'ailier rapproché Desmond Clark. Mais même si toutes les équipes de Chicago gagnent, ça ne change rien au fait que nous avons un travail à faire. Et ce ne sont pas les autres équipes de Chicago qui peuvent faire ce travail à notre place.»

Que ce soit au hockey ou au football, il est clair que les partisans de Chicago comptent parmi les plus bruyants en Amérique du Nord. Et, selon l'entraîneur Lovie Smith, cela pourrait représenter un avantage de taille pour son club au moment du botté d'envoi.

«Jouer au Soldier Field, c'est toujours spécial, a-t-il fait savoir. La foule nous a aidés si souvent là-bas. Nos fans ont été incroyables il y a une semaine, et nous allons encore avoir besoin d'eux cette fois-ci. Cette combinaison des unités spéciales, la défense et l'attaque, ainsi que bien sûr nos fans, c'est dur à battre. On ne pourrait pas avoir plus hâte de disputer ce match, on comprend très bien ce que ça représente pour les fans de Chicago.»

La bonne nouvelle pour les partisans des Bears? Oui, la ville est en liesse, mais les joueurs des Bears n'ont pas eu le temps de penser à tout ça.

«Je me suis tellement concentré à ma préparation pour les Packers de Green Bay, je n'ai pas eu le temps de penser à autre chose que le football», a fait savoir le quart-arrière Jay Cutler.