Dans cette ère où la parité règne, aucune équipe n'était parvenue à ressortir du lot au cours des premiers mois de la saison. Plusieurs très bonnes équipes, aucune dominante. Les choses ont changé le week-end dernier.

Les nouveaux visages abondent, mais c'est un club qu'on connaît bien qui vient de s'emparer de la pole. En examinant leur calendrier des sept prochaines semaines, les chances que les Patriots de la Nouvelle-Angleterre terminent la saison avec 12 ou 13 victoires nous semblent excellentes. Et à moins qu'ils ne s'inclinent contre les Jets de New York, le 6 décembre à Foxborough, Bill Belichick et sa jeune équipe risquent de se retrouver avec l'avantage du terrain en séries, eux qui ont déjà vaincu les Ravens de Baltimore et les Steelers de Pittsburgh et qui détiennent donc le bris d'égalité sur eux.

 

Émettre une prédiction semblable dans une saison où la donne change chaque semaine comporte des risques, comme dirait Richard Desjardins. Mais de la façon dont ils ont pulvérisé les Steelers, dimanche, il serait naïf de croire que les Patriots ne sont pas de retour sur la pente ascendante. Les casinos de Las Vegas sont d'accord, puisque les Pats ont devancé les Steelers au sommet des équipes favorites pour remporter le prochain Super Bowl, lundi.

Deux ans après sa blessure à un genou, Tom Brady est en train de reprendre sa place au sommet de la hiérarchie des quarts de la NFL (quoique Michael Vick mêle les cartes à cet égard). Brady est entouré d'un groupe de receveurs plus talentueux que semblent le croire certains observateurs.

Wes Welker est encore là; Brandon Tate est capable de réussir un ou deux longs jeux par match; on a déjà vu que Deion Branch pouvait attraper une dizaine de passes au cours d'un même match comme il y a cinq ans; puis il y a les deux ailiers rapprochés recrues, l'ancien des Gators de l'Université de la Floride, Aaron Hernandez, qui a capté 34 passes pour 436 verges (même s'il en a échappé plusieurs), et Rob Gronkowski, qui a inscrit six touchés en neuf rencontres et que les Steelers voient encore dans leurs cauchemars.

C'est sans parler du petit Julian Edelman, une carte que Belichick semble vouloir conserver dans la manche de son coton ouaté. Pas de receveurs talentueux en Nouvelle-Angleterre? Faites-moi rire. La Terre n'arrêtera pas de tourner sans Randy Moss. Et n'oublions pas que Brady a déjà mené sa bande à un jeu près du Super Bowl avec Reche Caldwell et Doug Gabriel...

En fait, tant que Brady bénéficiera d'une bonne protection, il pourrait gagner avec un chauffeur de taxi et un vétérinaire aux postes d'ailiers espacés. Ça tombe bien, de la protection, le lion des Pats en a plus que Don Corleone.

Matt Light, Dan Koppen et Stephen Neal (blessé à l'heure actuelle) sont toujours aussi productifs; l'excellent et intense Logan Mankins est de retour après une absence en raison d'un conflit contractuel et Sebastian Vollmer, qui dispute sa deuxième saison, s'est vite établi comme l'un des meilleurs bloqueurs du côté droit de la ligue.

Il y a un peu moins de talent chez les demis, mais ce n'est pas comme si l'attaque des Patriots était construite comme celle des Redskins de 1982 autour de John Riggins. BenJarvus Green-Ellis et Danny Woodhead font un travail convenable, et c'est probablement suffisant pour Belichick.

L'amélioration de la défense

Au cas où vous ne l'auriez pas observé, la jeune défense des Pats s'améliore de façon exponentielle depuis un mois ou deux. Ne vous fiez pas trop au nombre de verges qu'elle accorde. L'unité réussit les jeux importants dans les moments-clés.

Sera-t-elle assez bonne pour gagner en janvier? C'est une question légitime. Elle reçoit les précieux enseignements de vous savez qui, alors misez contre elle à vos risques et périls.

Patrick Chung, Brandon Meriweather et la recrue Devin McCourty forment un bon noyau dans la tertiaire; à défaut d'être très talentueux, les secondeurs Gary Guyton et Rob Ninkovich sont les types de joueurs que recherche Belichick (intelligents, intenses et qui embrassent la cause); Jerod Mayo a réussi 105 plaqués, soit 13 de plus que n'importe quel autre joueur de la NFL et l'imposant Vince Wilford est toujours au beau milieu de la première ligne. La situation est beaucoup plus prometteuse qu'elle ne l'était à pareille date l'an dernier.

Si la transition des Pats n'est pas terminée, elle le sera au terme du prochain repêchage. L'organisation possède deux choix dans chacune des trois premières rondes. Pour une équipe qui a sélectionné Chung, Vollmer, Tate, Butler, Edelman, ainsi que les plaqueurs Ron Brace et Myron Pryor lors du même repêchage (2009), c'est une situation rêvée. Et c'est très inquiétant pour les 31 autres équipes.

LES CHOIX DE MIGUEL BUJOLD

Notre pool de la NFL est de retour cette année sur Cyberpresse. Pour faire vos choix, vous devez attribuer une valeur (de 1 à 15) à chaque match, selon votre niveau de confiance. Plus une victoire vous semble évidente, plus vous devez accoler une valeur élevée à cette rencontre. Chaque bon choix (victoire) rapporte la valeur choisie. Chaque semaine, notre expert Miguel Bujold vous propose ses choix pour les matchs du week-end. Rendez-vous au cyberpresse.ca/pools pour vous inscrire gratuitement.

CALENDRIER DU WEEK-END

JEUDI, 20H

Chicago 16, Miami 0

DIMANCHE 13H

Buffalo c. Cincinnati

Oakland c. Pittsburgh

Arizona c. Kansas City

Cleveland c. Jacksonville

Houston c. Jets de NY

Washington c. Tennessee

Green Bay c. Minnesota

Baltimore c. Caroline

Detroit c. Dallas

DIMANCHE 16H

Atlanta c. St. Louis

Tampa Bay c. San Francisco

Seattle c. La Nouvelle-Orléans

Indianapolis c. Nouvelle-Angleterre

DIMANCHE 20H

Giants de NY c. Philadelphie

LUNDI 20H30

Denver c. San Diego

Les choix de Miguel Bujold

Chicago (5)

Buffalo (0)

Pittsburgh (8)

Kansas City (13)

Jacksonville (1)

Jets de N-Y (4)

Tennessee (14)

Green Bay (9)

Baltimore (15)

Dallas (11)

Atlanta (6)

Tampa Bay (3)

La Nouvelle-Orléans (10)

Nouvelle-Angleterre (12)

Philadelphie (7)

San Diego (2)