Pour un gars qui a passé 13 saisons dans l'uniforme des Colts, pour un gars qui a marqué l'histoire du club avec plus de 1000 attrapés, 14 580 verges de gains et 128 touchés, Marvin Harrison ne semble pas vraiment manquer aux joueurs des Colts en cette semaine du Super Bowl.

L'énigmatique receveur, qui a toujours détesté les médias et qui a toujours traîné une réputation de grand timide, a récemment fait parler de lui, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons.

 

Un article du magasine GQ a brossé un portrait un peu dérangeant du receveur à la retraite, un portrait qui inclut un sanglant incident dans les rues sombres d'un quartier mal famé de Philadelphie. L'article en question raconte aussi l'amour d'Harrison pour les fusils...

Harrison, qui a pris une retraite forcée en raison de problèmes de santé après la saison 2008, n'a pas encore été vu dans l'entourage de l'équipe, cette semaine à Fort Lauderdale. On aurait pu croire que l'ex-receveur se serait montré le bout du nez, lui qui a gagné un Super Bowl avec ce club il y a trois ans à peine.

Mais non. Pas de Marvin Harrison par ici.

«C'est un solitaire, a expliqué le receveur Reggie Wayne, avec qui il a joué. Le gars est antisocial. Si vous le voyez parler aux médias, ça veut dire que ce n'est pas vraiment lui, mais bien un imposteur. C'est comme ça que ça fonctionne avec lui.»

Même Peyton Manning, qui aime bien parler pendant des minutes et des minutes pour dire du bien d'un peu tout le monde, a semblé un brin mal à l'aise hier matin quand un journaliste a voulu savoir s'il avait eu des nouvelles de Harrison.

Fait intéressant: la réponse de Manning a duré environ 10 secondes.

«On s'est donné des nouvelles, les joueurs lui parlent», s'est contenté de dire Manning, qui n'a pas voulu préciser s'il y a un froid entre Harrison et les Colts. «J'espère que non, mais je ne peux pas parler pour lui.»

On savait que Peyton Manning ne rate pas beaucoup de matchs. Depuis qu'il est dans la NFL, en fait, le grand Peyton n'a jamais raté un seul match.

Hier, la question qui tue: le dernier match que tu as raté, cher Peyton, ça remonte à quand? «À mes débuts à l'Université du Tennessee, je pense que j'avais raté les quatre premiers matchs d'une saison. Je pense que ça remonte à 1994. J'imagine que je suis sur une lancée...»