C'est le vieux Brett qui a le mieux résumé: une victoire des Vikings, oui peut-être (Brett n'a pas dit peut-être, par contre), mais par ce pointage? Je veux dire, 34-3, comme ce qu'on a vu hier après-midi dans le dôme des Vikings? Ça, c'était un peu moins prévisible.

On avait parlé de la première ligne défensive des Cowboys, qui allait donner du mal à la ligne à l'attaque des Vikings. Dans les faits, c'est la ligne défensive des Vikings qui a dominé la ligne à l'attaque des Cowboys.

Je voyais deux grosses faiblesses chez les Cowboys cette saison: personne pour botter, et aucune profondeur sur la ligne à l'attaque. Hier, quand le gros bloqueur Flozell Adams est tombé au combat, Jared Allen, l'ailier des Vikings à la coupe Longueuil période 1986, s'est mis à saliver. Et pour cause: il allait affronter le bloqueur Doug Free, un réserviste pas habitué à jouer du côté gauche!

Comme dirait John Madden, ce qui devait arriver arriva, et c'est ça qui est ça.

«Peu importe qui jouait à cette position, je devais faire mon travail, m'a dit Allen dans le vestiaire des Vikings. On voulait juste sauter sur le terrain et jouer le match à notre façon.»

Les Vikings ont joué à leur façon, en effet. Ils ont fini le match avec six sacs du quart. Six. Avec une telle pression, et avec tout ce bruit, Tony Romo n'avait aucune chance. Le quart des Cowboys a d'ailleurs été ordinaire... comme le reste de son club.

Pauvre Miles Austin, que je voyais faire les cent pas près du banc des Cowboys d'un air impatient. Le receveur aurait voulu le ballon plus souvent (seulement quatre attrapés pour 34 verges de gains pour lui hier), mais hier, Tony Romo n'avait pas le luxe du temps.

Selon moi, il y a une statistique qui dit tout: 12:05. C'est le temps de possession des Cowboys lors du premier quart. Malgré cette domination, le premier quart s'est terminé 7-0 Vikings. C'est là que ça s'est joué, mesdames et messieurs. En séries, et surtout sur la route, il faut saisir les occasions, sinon, c'est bonjour les vacances.

J'imagine que les Cowboys le savent maintenant...

Avec un score de 27-3 et quelque chose comme deux minutes à jouer, j'ai été plutôt étonné de voir les Vikings essayer de marquer un dernier touché. Ce qu'ils ont fait, en situation de quatrième essai en plus, sur une passe de Brett Favre. Mettons que ça manquait un peu de classe...

J'ai d'ailleurs posé la question à Brad Childress après le match. «Lou Holtz (le légendaire coach de Notre-Dame) a toujours dit que le travail d'une équipe, c'est de marquer des points, et le travail de la défense, c'est d'arrêter l'attaque, m'a répondu l'entraîneur des Vikings. Alors notre travail, c'était d'essayer de marquer des points. On ne voulait pas les humilier.»

Le vieux Brett a dit un peu la même chose. «Non, on ne voulait pas les humilier... Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas comme ça.»

Mais je peux vous dire que dans l'autre vestiaire, ça chialait un peu. Surtout le secondeur des Cowboys, Keith Brooking, qui a qualifié le dernier touché des Vikings de «BS».

Puisque ceci est un journal respectable, je vais éviter de traduire.

Dans l'autre finale de division, hier en fin de journée, surprise: les Jets ont battu les Chargers à San Diego!

Intéressant, n'est-ce pas? Ça veut dire que dimanche prochain, les Jets vont aller disputer la finale de la Conférence américaine aux Colts, à Indianapolis.

Vous vous souvenez de la dernière fois que ces deux clubs se sont affrontés? Bien sûr, c'était lors du match du 27 décembre, quand les Colts avaient choisi de reposer leurs partants à partir de la deuxième demie. Une décision qui avait fait jaser, puisque cette décision avait mis fin à la saison parfaite des Colts... en plus de donner un sérieux coup de pouce aux Jets en vue des séries!

Je me demande si les Colts vont reposer leurs partants dimanche prochain?