Pendant que tout le monde parle des Chargers de San Diego, un autre bon petit club est en train de passer sous le radar, comme disent les experts. Un bon petit club qui avait bien mal commencé sa saison, mais un bon petit club qui vient d'en gagner cinq de suite.

Ce bon petit club, c'est les Packers de Green Bay.

Je l'avoue: je les croyais morts, les Packers. Surtout après cette gênante défaite à Tampa le 8 novembre. Qui perd à Tampa? Personne. Mais c'est en plein ce que les Packers ont fait, et après ça, je pensais bien qu'Aaron Rodgers devrait faire son marché avec des grosses lunettes et un faux nez. La pression à Green Bay, je ne vous dis pas.

 

Mais les têtes de fromage sont de retour. Oui monsieur. En fait, depuis cette débarque chez les Bucs, la défense des Packers s'est resserrée et n'a accordé plus de 20 points qu'une fois.

Pendant ce temps, Aaron Rodgers donne raison à ses patrons, qui ont préféré sortir une légende vivante de Green Bay pour lui faire toute la place. Je ne sais pas si Rodgers aura un jour son propre steak house et ses propres pubs de camions, mais en attendant, il est bel et bien le quart de concession qu'on nous avait vanté. Depuis le début de la saison, ses statistiques ne mentent pas: 25 passes de touché contre seulement sept interceptions, et 3579 verges de gains. Pas pire, pas pire.

Évidemment, le principal problème des Packers, c'est qu'ils sont pris derrière un certain Brett et ses Vikings, qui les ont déjà battus deux fois cette saison. En d'autres mots, si jamais les Packers veulent faire un bout de chemin vers le Super Bowl, ce chemin pourrait bien passer par le Minnesota. Ce qui ne manquerait pas d'énerver nos collègues américains, qui sont au bord de l'hystérie chaque fois que Brett affronte son ancien club. Un peu comme nous quand Guillaume Latendresse revient à Montréal, finalement.

Avant de pouvoir rêver au Super Bowl, les joueurs de Green Bay vont devoir nous prouver qu'ils peuvent battre les bons clubs. Les Packers n'ont remporté que deux de leurs neuf victoires contre des équipes à la fiche de ,500 ou plus...

Attendons un peu avant de nous emporter, si ça ne vous dérange pas.

Je ne sais pas si JaMarcus Russell comprend bien ce qui lui arrive, mais voici que les Raiders ont décidé que leur quart partant pour demain serait... Charlie Frye.

Oui, Charlie Frye. Voyons un peu. Deux départs au cours des trois dernières saisons, 16 passes de touché contre 25 interceptions en quatre saisons dans la NFL. Après mûre réflexion, à la suite de la blessure de Bruce Gradkowski, les patrons des Raiders ont conclu que les meilleures chances de l'équipe, c'était avec Charlie Frye aux commandes.

Méchante claque sur la gueule...

Ça veut à peu près dire que les Raiders ont abandonné dans le cas de JaMarcus Russell, le premier choix du repêchage de 2007. Le gros Russell, dont l'éthique de travail est légendaire (et pas dans le bon sens), pourrait donc se retrouver sans emploi cet hiver et je me demande bien qui va vouloir de lui. Les Tiger-Cats de Hamilton, peut-être?

À moins d'un spectaculaire revirement de situation, JaMarcus Russell sera à classer dans le grand tiroir des flops, avec Ryan Leaf, Akili Smith et Rick Mirer.

Comme Tom Brady avant lui, Robert Kraft, le propriétaire des Patriots, s'est lui aussi porté à la défense de Randy Moss. On le sait, le grand Randy est sur la sellette depuis que des demis défensifs des Panthers de la Caroline ont laissé entendre qu'il avait pris congé lors de leur match, dimanche passé, à Foxborough.

Si Moss a une once de fierté, il va répliquer avec son meilleur match de l'année, demain, à Buffalo. Les Patriots luttent pour une place en séries, et c'est dans l'adversité qu'on reconnaît les plus grands.

Au fait, Randy Moss fait-il encore partie des plus grands? C'est à lui de répondre.