Voyons un peu ce qu'ont fait les Bengals de Cincinnati depuis le début de la saison. Ils ont récolté sept victoires contre seulement deux défaites. Ils ont gagné cinq matchs sur cinq contre les équipes de leur division. Et hier, ils se sont permis d'aller humilier les Steelers dans leur propre cour.

Et maintenant, est-ce qu'il y a d'autres questions?

Ceux qui doutaient encore des Bengals peuvent se raviser. Gentiment. Parce que ces Bengals-là ne sont plus ceux d'autrefois, et parce que ces Bengals-là sont clairement l'équipe à battre dans la division Nord de la Conférence américaine.

Hier, c'était quelque chose. Les Tigrés sont débarqués à Pittsburgh pour gagner à la manière des Steelers. Du football physique sur les deux lignes, une défense qui ne lâche pas le quart-arrière de la journée, et des gros jeux en défense.

Résultat? Les Steelers n'ont jamais pu se mettre en marche. Gros Ben n'a pas franchi le cap des 200 verges de gains, le demi Rashard Mendenhall, qui avait enfoncé 155 verges au sol dans la gorge des Broncos il y a une semaine, n'a pu faire mieux que 36 verges en 13 courses.

Les attaques des deux clubs n'ont jamais pu franchir la zone des buts, mais les Bengals se sont permis un retour de botté pour un touché, le genre de chose qui coule les Steelers trop souvent depuis le début de la saison. Et le genre de chose qui pourrait empêcher les champions d'être des séries en janvier.

Voilà, le message est lancé. Les Bengals, oui madame, font donc partie de l'élite. Quand on bat les champions deux fois, c'est qu'il faut être pris au sérieux.

Avec tout ça, disons que ça se corse drôlement pour les Steelers. Surtout si Troy Polamalu, leur leader en défense, doit s'absenter plus longuement, lui qui n'a pu terminer le match d'hier.

La bonne nouvelle pour les Steelers, c'est que le calendrier des quatre prochaines semaines leur est largement favorable: Kansas City, Baltimore, Oakland et Cleveland. Il y a bien trois victoires là-dedans.

En attendant, les Bengals peuvent sourire un peu. Cette division, c'est la leur.

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Sans doute que les Cowboys se croyaient partis pour la gloire après cette grosse victoire à Philadelphie. En regardant le calendrier, ils ont vu des matchs face aux Packers, aux Redskins et aux Raiders, et ils ont commencé à rêver à une fiche de 9-2.

Mais dans cette ligue, tout peut arriver. Et ce qui est arrivé, hier à Green Bay, c'est que les Cowboys ont oublié de se présenter. Surtout en attaque.

C'est quand même incroyable. La défense des Packers avait accordé 76 points à ses deux derniers matchs. Mais hier, face à la grosse attaque des Cowboys? Rien que sept points!

Pour les Cowboys, le vol de retour à Dallas a dû être plutôt long, parce que les raisons d'être en ta... étaient assez nombreuses. Un échappé du demi Felix Jones, alors qu'il n'y avait pas échappé du tout, a mené à un touché des Packers. En plus, plusieurs membres des Cowboys ont joué leur pire match de la saison à Green Bay.

Avec ses 105 verges de gains et un touché, le receveur Roy Williams s'est offert de belles statistiques, mais la réalité, c'est qu'il a échappé une passe cruciale au troisième quart, et qu'il a commis un échappé très coûteux en rpemière demie.

Le pire, c'est qu'il est payé comme un receveur de premier plan. Ce qu'il n'est pas, de toute évidence.

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Tiens tiens, on dirait bien que les Broncos ont de la compagnie au sommet de leur division. Les mecs de Denver viennent d'en perdre trois de suite, incluant une défaite assez gênante merci de 27-17, hier à Washington. Pendant ce temps, les Chargers jouent enfin comme des prétendants au Super Bowl, et se retrouvent eux aussi avec une fiche de 6-3.

Je tiens ici à rappeler que les Broncos sont menés par Kyle Orton, et les Chargers par Philip Rivers. Il fallait bien que la logique finisse par se pointer le bout du nez tôt ou tard.