Une minute, Brett Favre insiste pour dire qu'il ne tentera pas de se venger quand il retrouvera les Packers de Green Bay, lundi. La minute d'après, il dit que c'est tout naturel pour lui d'avoir quelque chose à prouver face à l'équipe qui l'a échangé.

À son premier point de presse en compagnie des médias du Wisconsin depuis la controverse qui a entouré son statut l'été dernier, Favre s'est quelque peu fait tirer l'oreille quand on l'a interrogé au sujet de son départ de Green Bay. Il a également tempéré des propos durs qu'il a tenus dénotant d'une certaine aigreur à l'endroit du directeur général des Packers, Ted Thompson.

Favre va porter l'uniforme mauve des grands rivaux des Packers au sein de l'Association Nationale au Metrodome, les Vikings du Minnesota, lundi soir. Mais il tient à dire que les décisions qu'il a prises dernièrement n'ont rien à voir avec un goût de revanche qu'il a en bouche.

«Ça n'a jamais été une source de motivation pour moi, a affirmé Favre, en conférence de presse. Non. Ça n'a absolument rien à voir.»

Mais quand on lui a évoqué des commentaires qu'il a livrés au site internet si.com en février, selon lesquels une des raisons de son retour la saison dernière était de remettre la monnaie de sa pièce à Thompson, Favre a admis qu'il veut montrer aux Packers qu'il peut encore tenir son bout dans la NFL.

«C'est dans la nature humaine des choses. Je n'ai pas utilisé le mot revanche, mais j'ai dit que je voulais prouver que je pouvais jouer, a-t-il précisé. Prouver à quelqu'un ou à un groupe. Vous pouvez dire ce que vous voulez.»

Favre a dit que la principale motivation qui l'a plutôt animé dans sa décision d'accepter l'offre des Vikings - après s'être retiré pour la deuxième fois à la suite d'une saison chez les Jets de New York - était celle de remporter le Super Bowl.

«Je veux tout gagner, a lancé Favre. Je n'ai pas le sentiment d'avoir à prouver quoi que se soit à personne, en premier lieu. Je suis très fier de ma carrière.»

Favre a réitéré qu'il considère Green Bay comme un «endroit spécial», mais il comprend que des partisans des Packers ne l'apprécient plus.

Il sait que les tensions sont fortes dans le moment entre l'organisation et lui, mais il n'écarte pas une réconciliation dans quelques années. Les Packers envisagent de retirer son chandail, dit-on.

«Je suis sûr qu'on peut panser les plaies, a résumé Favre. Actuellement, ce n'est pas une préoccupation pour personne. Ils (les Packers) veulent gagner le match. Nous le voulons également. On verra tout ça, plus tard.»