Le secondeur LaMarr Woodley, des Steelers de Pittsburgh, n'a peur d'aucun bloqueur ou demi offensif, et il n'hésite pas à pourchasser un quart sous prétexte qu'il pourrait laisser une brèche coûteuse dans la couverture défensive des siens.

Mais s'il y a une chose qu'il ne fera pas, c'est bien de se risquer à faire des suggestions au coordonnateur défensif, Dick LeBeau, sur la façon de diriger sa brigade - la meilleure défensive de la NFL, ces deux dernières saisons.

Quand les Steelers se sont rapportés au camp, le week-end dernier, le joueur défensif de 2008 dans la NFL, James Harrison, a révélé que c'est une initiative personnelle qui lui a permis une interception qu'il a ramenée sur 100 verges pour le touché, lors du Super Bowl contre l'Arizona. D'autres joueurs ont laissé filtrer que le demi de sûreté étoile Troy Polamalu pouvait improviser, s'il le jugeait opportun, et que ses coéquipiers devaient alors le couvrir.

Il ne viendrait pas à l'esprit de Woodley, 24 ans, de demander une telle marge de manoeuvre à l'un des plus réputés coordonnateurs de la ligue, même s'il a réussi plus d'un sac à chacun des trois matches éliminatoires des Steelers, l'an dernier.

«Je ne vais pas lui dire comment s'occuper de la défense, a confié Woodley, un secondeur extérieur qui en est à sa troisième saison.

«Peut-être que certains des gars plus vieux le font, mais moi je suis trop jeune pour demander quoi que ce soit, a ajouté Woodley, qui a obtenu 11 sacs et demi en saison régulière, l'an dernier. Peu importe ce qui nous est transmis, je l'exécute. Je n'ai pas de suggestions à lui faire. Il fait ce travail avec succès depuis des années.»

Comme c'est souvent le cas avec les équipes championnes, l'année qui suit un titre, le défi pour les Steelers est de faire encore mieux qu'une saison qui s'est conclue par une victoire de 27-23 contre les Cardinals, lors du dernier Super Bowl.

L'heureux problème est qu'il n'y a pas beaucoup d'aspects où l'équipe et plus précisément la défense pourrait s'améliorer: numéro un pour la défense globale, numéro un contre la passe, numéro un pour le moins de point accordés et une deuxième place, de justesse, contre l'attaque au sol.

«Oui, ça aurait été bien d'être les premiers partout, mais remporter le Super Bowl est encore beaucoup mieux,» a résumé le secondeur intérieur James Farrior.

Contrairement à certaines équipes championnes, ces dernières années, les Steelers n'ont pas été éprouvés par le marché des joueurs autonomes, neuf partants sur 11 étant de retour, en défensive.

L'édition de l'an dernier des Steelers a été la première dans l'histoire de l'équipe à limiter l'adversaire à moins de 4000 verges dans une saison (3795). Ils ont limité leurs rivaux à 10 points ou moins lors de sept rencontres.