Les équipes du prochain Pro Bowl ont été annoncées la semaine dernière et, comme c'est généralement le cas, c'est assez représentatif de la saison.

Mais c'est incontournable, comme à chaque année, certains joueurs n'ont pas obtenu leur billet d'avion pour Honolulu, même si tout le monde convient qu'ils mériteraient d'y être.

 

C'est le cas de Philip Rivers, qui se demande sûrement ce qu'il aurait dû faire en plus d'avoir le meilleur coefficient d'efficacité de la ligue à 101,4. Faut dire que ça n'aurait sûrement pas nui si ses Chargers de San Diego avaient été capables de jouer pour .500.

Or, de la façon dont il joue depuis quelques semaines, pas sûr que Brett Favre mérite d'être là plus que Rivers. Ce qui surprend peut-être encore plus que la nomination de Favre, c'est le total de sept joueurs des Jets de New York qui seront au Pro Bowl, un sommet dans la ligue. En comparaison, seulement trois joueurs des Steelers de Pittsburgh, tous en défense, seront du rendez-vous. Les Steelers n'ont toujours pas permis 300 verges d'attaque au cours d'un même match et sont premiers dans la plupart des principales catégories de statistiques.

Que Darrelle Revis, le jeune et très talentueux demi de coin des Jets, ait été préféré à Ike Taylor passe encore, mais c'est une véritable farce que le nom d'Aaron Smith n'apparaisse nulle part. Robert Mathis est très bon, mais si vous croyez qu'il a un impact aussi important sur la défense des Colts d'Indianapolis que Smith a sur celle des Steelers, c'est qu'il y a certaines choses que vous ne saisissez pas.

London Fletcher est sensiblement dans le même bateau que Smith. Le secondeur des Redskins de Washington vient au cinquième rang de la ligue avec 118 plaqués, est le meneur de la présente décennie selon ESPN, et n'a jamais raté un match en 11 ans de carrière. Malheureusement, ce sera pour une autre fois.

Fletcher ne s'est d'ailleurs pas gêné pour faire connaître son mécontentement, lui qui a été devancé au scrutin par les jeunes Patrick Willis, des 49ers de San Francisco, et Jon Beason, des Panthers de la Caroline. D'autres excellents joueurs ont vu leur candidature être refusée faute de place. On n'a qu'à penser aux Calvin Johnson (Lions), DeAngelo Williams (Panthers) et John Abraham (Falcons).

Parmi les surprises, il y a la présence de Jay Ratliff, un plaqueur des Cowboys de Dallas qui s'améliore de saison en saison et qui partagera le milieu de la première ligne avec Kevin et Pat Williams, des Vikings du Minnesota. Les Vikings auront quatre représentants en défense au Pro Bowl, la terreur Jared Allen et le très dynamique Antoine Winfield étant les autres.

On ne semble pas s'être creusé le coco très longtemps pour le choix des joueurs de ligne à l'attaque. Plusieurs noms bien connus, très peu de joueurs dominants. On pense notamment à Walter Jones, Chris Samuels, Steve Hutchinson et Jason Peters, qui ont tous connu de meilleures saisons par le passé.

En revanche, plusieurs habitués du Pro Bowl n'ont pas reçu d'invitation, Randy Moss, Terrell Owens et Brian Urlacher pour n'en nommer que trois.

Des questions difficiles

Choisir les joueurs du Pro Bowl n'est jamais un exercice simple, mais ce n'est rien en comparaison avec les différentes luttes que l'on retrouve pour plusieurs titres annuels.

Qui sera le joueur par excellence? Drew Brees? Peyton Manning? Adrian Peterson?

La meilleure recrue en attaque? Matt Ryan, Chris Johnson ou Matt Forte?

Et le joueur défensif? James Harrison ou DeMarcus Ware?

Et peut-être la plus difficile de toutes: qui sera l'entraîneur par excellence? Jeff Fisher, Mike Tomlin, John Harbaugh, Bill Belichick, Tony Sparano, Mike Smith, Tom Coughlin, la liste est longue.