Les Colts d'Indianapolis et les Jaguars de Jacksonville avaient chacun une fiche de 3-4 après leurs sept premiers matchs de la saison - bien en deçà des attentes, mais pas encore au point de peser sur le bouton de panique.

Après tout, il restait encore suffisamment de temps pour changer le cours des choses. Une seule des deux formations a réussi à le faire, toutefois.

Les Colts se sont tenus ensemble, se sont ralliés à leurs meneurs et se sont concentrés sur la nécessité d'apporter les correctifs nécessaires. Les Jaguars ont relégué au banc leur meneur en défensive, ont changé des casiers de place, ont discrètement pointé certains joueurs du doigt et remis en question la chimie qu'il y avait à l'intérieur de l'équipe.

Devinez laquelle des deux équipes est de retour dans la course pour une place en séries?

Indianapolis (10-4) a signé sept victoires d'affilée depuis son lent départ et pourrait officiellement assurer sa qualification dans les séries, jeudi soir, contre Jacksonville (5-9).

«Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble, et nous nous appuyons sur ces expériences du passé, a souligné l'entraîneur des Colts Tony Dungy. Parce que nous avons remporté beaucoup de matchs, nous savons fort bien que ce que nous avons réalisé la semaine précédente n'a aucune espèce d'influence sur ce qui va arriver la semaine suivante, alors nous tentons de rester d'humeur égale.

«À 3-4, nous avons identifié les problèmes. La plupart d'entre eux étaient attribuables à nos propres actions et à notre exécution, et c'est là-dessus que nous avons mis l'accent, plutôt que de chercher quelqu'un à blâmer.»

L'éveil des Colts a beaucoup eu à voir avec leur capacité à remporter des matchs serrés. Indianapolis a amorcé sa présente série de succès en remportant cinq matchs de suite par une marge de six points ou moins.

«Ils n'ont pas très bien commencé, mais ensuite ils ont trouvé un certain rythme», a noté le quart des Jaguars David Garrard.

De leur côté, les Jags ne sont jamais parvenus à se mettre en marche. Plusieurs joueurs de la ligne à l'attaque ont subi des blessures, les joueurs en défensive ont eu de la difficulté à s'adapter aux nouveaux schémas, axés sur le blitz, préconisés par le coordonnateur défensif Gregg Williams, et l'équipe a présenté une fiche de 3-5 dans les matchs décidés par moins d'un touché.

C'a également été difficile en dehors du terrain.

L'entraîneur Jack Del Rio a renvoyé le secondeur Mike Peterson chez lui à deux reprises pour insubordination au début du mois de novembre, l'a délesté de 10 000 $ US en amendes, l'a confiné au banc pendant un match et l'a ensuite relégué aux unités spéciales.

Del Rio a défait l'unité des secondeurs en déplaçant les casiers de Daryl Smith et Justin Durant loin de celui de Peterson et il a ouvertement remis en question la chimie qu'il y avait dans l'équipe. Le demi offensif Fred Taylor, dont le nom se retrouve maintenant sur la liste de réserve des joueurs blessés, a qualifié cette formation de pire «équipe» pour laquelle il ait jamais joué en 11 ans de carrière.

Les Jaguars ont stoppé leur série de défaites à quatre, la semaine dernière contre les Packers de Green Bay, mais la victoire a alimenté la controverse au lieu de la calmer, alors qu'un receveur rarement utilisé, Dennis Northcutt, a occupé un poste de partant pour la première fois de la campagne. Ce dernier a alors réussi un exploit que Matt Jones, Jerry Porter et Reggie Williams n'avaient pas réussi à faire dans les 13 matchs précédents - un attrapé de plus de 35 verges.

Northcutt s'est retrouvé dans la formation parce que Jones a été suspendu pour les trois derniers matchs et que Porter souffrait d'une blessure à l'aine. Il a gobé cinq passes pour des gains de 127 verges avec un touché, et les Jaguars sont venus de l'arrière pour l'emporter 20-16.

Plusieurs joueurs ont alors déclaré que Northcutt aurait dû jouer davantage bien avant cela. Mais l'équipe avait investi dans les choix de premier tour Jones et Williams, en plus de garantir 10 millions $ à Porter quand il a signé une entente en mars.

«Je savais que ce serait un problème bien avant tout le monde, a dit Northcutt. Je l'ai probablement réalisé avant certains entraîneurs. Je sais comment ça marche. Je le savais.

«Je ne détermine pas la composition de l'équipe, a ajouté Garrard. J'aimerais bien, toutefois. C'est fou parce qu'après une belle saison avec (Northcutt) l'an dernier et après l'avoir vu bien faire... Mais on sait comment ça fonctionne au football. Il n'y a rien qu'on puisse y faire. Je ne contrôle pas cet aspect-là. Je ne fais que lancer le ballon aux receveurs qui sont sur le terrain.»