Lorsque Tony Romo a subi une fracture de l'auriculaire, les Cowboys de Dallas ont découvert dans leur jeu une faille qu'ils ne soupçonnaient pas: la vulnérabilité de leur défense.

Au cours de la dernière saison et au début de la présente campagne, la défense des Cowboys s'est limitée à un rôle de soutien derrière Romo, Terrell Owens et compagnie. Sachant que l'attaque allait marquer 30 points et plus, la défense visait seulement à limiter l'adversaire à 20 points et moins. Cet objectif semblait d'autant plus facile à atteindre que l'attaque demeurait longtemps sur le terrain.

Puis Romo s'est blessé et la défense fut davantage sollicitée.

Les Cowboys ont ainsi permis à St. Louis de gagner 180 verges au sol, un sommet sous la direction de Wade Phillips. Deux semaines plus tard, les Giants de New York ont fait encore mieux en enregistrant des gains de 200 verges par la course. Dans ces deux matchs, l'adversaire a inscrit 69 points contre 28 aux Cowboys.

«On s'est rendu compte que nos chances de l'emporter seraient nulles en continuant à jouer de cette façon, a expliqué le secondeur Bradie James. On s'est alors regroupé pour arrêter le porteur de ballon.»

À leurs deux derniers matchs, les Cowboys ont concédé un total de 118 verges au sol et enregistré sept sacs du quart. Même s'il est toujours ennuyé par sa fracture, Romo a mené les Cowboys (7-4) à deux modestes victoires depuis son retour. Les Cowboys seront à la recherche d'une troisième victoire d'affilée, jeudi, jour de l'Action de Grâce, face aux Seahawks de Seattle (2-9)

Les Cowboys se doivent de l'emporter pour conserver leurs chances d'une participation aux séries, d'autant plus que Dallas n'a pas conservé un dossier positif en décembre depuis 2001. L'équipe devra alors affronter Pittsburgh, New York (Giants) et Baltimore.

Le secondeur Greg Ellis croit que les Cowboys ont retrouvé leurs repères après avoir souffert d'une baisse de régime au milieu de la saison.

«J'aime ce que je vois. J'aime ce que j'entends. On ne parle plus d'une grande équipe invincible. On peut être battus. C'est ce qui a changé.»

À l'époque où les Cowboys étaient favoris pour remporter le Super Bowl, les Seahawks étaient également une formation de premier plan. Les blessures ont toutefois ruiné la saison de l'entraîneur Mike Holmgren, sa dernière dans la NFL. Seattle a sa pire saison depuis 1992 et espère seulement mettre fin à une série de quatre défaites.

Les Seahawks pourront miser sur le demi Julius Jones qui, la saison dernière, était à Dallas où il occupait le poste de titulaire devant Marion Barber durant la saison.

Jones aurait aimé prouver aux Cowboys qu'ils ont commis une erreur en le laissant aller à titre de joueur autonome. Mais Jones a perdu son poste à Maurice Morris la semaine dernière. Holmgren entend quand même lui remettre le ballon, sachant qu'il va se défoncer contre son ancienne équipe.