L'ancien quart Michael Vick a plaidé coupable à une accusation d'avoir organisé des combats de chiens devant le tribunal de l'État de la Virginie, mardi, un geste qui pourrait mener à une sortie de prison hâtive et possiblement accélérer ses démarches en vue d'un retour au football professionnel.

Agé de 28 ans, Vick a aussi présenté un plaidoyer de non culpabilité à une accusation de cruauté animale, mais ce chef a été abandonné à la suite de son aveu dans l'autre dossier.

L'ancienne vedette des Falcons d'Atlanta a écopé une sentence suspendue de trois ans - beaucoup moins que la peine d'emprisonnement de 10 ans à laquelle il était passible.

«Je veux offrir mes excuses à la cour, à ma famille et à tous les jeunes qui avaient fait de moi leur idole», a déclaré Vick au juge.

Brenda Boddie, la mère de Vick, son frère Marcus et la fiancée de l'ancien quart, Kijafa Frink, sont arrivés et se sont assis ensemble dans la première rangée de la salle de cour en compagnie d'autres membres de la famille et d'amis. La mère de Vick a refusé de répondre aux questions des médias mais Marcus a reconnu que la famille était soulagée de voir que cette épreuve tirait à sa fin.

Vick est demeuré stoïque pendant l'audience, qui a duré près de 20 minutes. Par la suite, il s'est tourné vers sa jeune fille et lui a adressé un clin d'oeil.

Après l'audience, Gerald Poindexter, procureur de l'État de la Virginie, s'est approché de la mère de Vick, lui a fait l'étreinte et lui a glissé : «Enfin, une partie de cette affaire est terminée».

Vick purge actuellement une sentence de 23 moins à Leavenworth, au Kansas, relativement à des accusations fédérales d'avoir financer des opérations entourant des combats de chiens à sa résidence située au sud-est de Richmond, en Virginie. Il a également avoué avoir participé à l'exécution de plusieurs chiens qui avaient été considérés comme inefficaces.

Vick est sujet à une libération le 20 juillet 2009 et il sera ensuite soumis à une période de probation de trois ans. Son plus récent plaidoyer est vital parce qu'il permet de classer les dernières accusations qui pesaient contre lui, une condition essentielle pour qu'il soit transféré dans une maison de transition, selon les lois fédérales américaines.

Présent à l'audience Joel Segal, l'agent de Vick, n'a pas voulu élaborer sur les chances que son client retourne dans la NFL.

«Mike assume l'entière responsabilités de ses actes. Il est prêt à aller de l'avant et à laisser ses gestes parler en son nom», s'est-il contenté de dire.

Jadis le joueur le mieux rémunéré dans la ligue, Vick paraissait aussi mince mardi que lors de son emprisonnement il y a un an. Billy Martin, son avocat, a indiqué que lui et ses collègues s'affairent à permettre à Vick de renouer les liens avec sa famille et qu'ils n'avaient participé à aucune démarche visant à relancer sa carrière sportive.

«Nous voulons absolument sauver Michael, l'être humain. Plus tard, quelqu'un voudra peut-être donner une chance à Michael, le joueur de football.»

Encore faudra-t-il qu'une organisation veuille prendre un tel risque.

Vick est toujours sous contrat avec les Falcons, mais le propriétaire Arthur Blank a clairement fait savoir, le mois dernier, qu'il ne revêtira plus jamais l'uniforme de l'équipe.

«J'espère qu'ils sont prêts à affronter tous les amoureux des chiens de l'Amérique», a lancé Carl Peterson, président et directeur général des Chiefs de Kansas City en faisant allusion aux dirigeants de l'équipe qui accordera un contrat à Vick.

«Il va y avoir des problèmes. Les gens adorent leurs animaux domestiques, et particulièrement les chiens, a ajouté Peterson. Il y aura des protestations et des gens émettront leurs opinions - même s'il a passé du temps derrière les barreaux.»

Neuf militants de PETA, une association qui veille sur le traitement éthique des animaux, sont demeurés à l'extérieur de la salle de cour avant l'audience, brandissant calmement des pancartes et des photographies de chiens ensanglantés.

Selon Dan Shannon, directeur-adjoint chez PETA, Vick doit dénoncer l'organisation de combats de chiens en rappelant qu'il a participé à la tenue de tels événements et «vu à quel point cela lui avait fait perdre sa réputation, sa fortune et tout le respect qu'il avait acquis».

«C'est sa seule façon de redorer son blason et d'être perçu, de nouveau, de façon positive par le grand public.»