Il n'y a pas si longtemps, les Bills de Buffalo rêvaient à une semaine de congé entre le dernier match de la saison régulière et la première semaine du calendrier éliminatoire; aujourd'hui, ils sont en danger de rater les séries. Comme quoi l'ascension et la descente des jeunes Bills aura été aussi rapide que l'éclair.

Après avoir remporté leurs quatre premiers matchs de la saison, les Bills (5-4) ont amorcé une vertigineuse chute qui les a entraînés du premier échelon de la section Est de l'Association américaine au dernier rang. Leurs trois revers consécutifs aux mains de clubs de leur section leur font maintenant craindre une exclusion du tour éliminatoire pour une neuvième saison de suite.«Nous devons retrouver notre aplomb, a admis le demi offensif Fred Jackson. Au cours des dernières semaines, la confiance que nous avions l'habitude d'afficher s'est dissipée. Au début de la saison, nous sautions sur le terrain, réalisions des jeux importants et nous avions du plaisir.

C'est un point sur lequel il faut se pencher car nous savons que sommes nettement meilleurs que nous l'avons montré dernièrement.»

Les Bills sont à égalité avec les Dolphins de Miami, un match derrière les Patriots de la Nouvelle-Angleterre et les Jets de New York. Mais alors que les trois autres formations ont affiché des signes de progression, les Bills les ont croisées dans leur glissade vers les bas-fonds du classement.

Les raisons derrière cette chute sont faciles à identifier.

À l'attaque, le jeu au sol est inexistant et le quart Trent Edwards semble totalement confus après avoir attiré les éloges de parts et d'autres en début de saison.

De l'autre côté du ballon, les Bills sont incapables de s'approcher du quart adverse - et encore moins le plaquer derrière sa ligne de mêlée - et ne parviennent pas à provoquer de revirements. Lors de leurs trois derniers matchs, les Bills présentent un taux de revirements de moins-6, en route vers des défaites aux mains des Dolphins, des Jets et des Patriots.

Et même lorsque la défensive parvient à subtiliser le ballon, l'attaque est incapable de profiter de ce cadeau pour ébranler ses adversaires. Alors que les Bills tiraient de l'arrière 13-3 tôt pendant le quatrième quart du match de dimanche en Nouvelle-Angleterre, Marcus Stroud a enlevé le ballon des mains du quart Matt Cassel, et les Bills ont pu ramener leur attaque sur le terrain, à leur ligne de 44.

Après trois courses de Marshawn Lynch qui ont rapporté des gains de 20 verges, l'attaque des Bills s'est éteinte. Edwards a été plaqué pour une perte de six verges puis a raté une passe en direction de Robert Royal au troisième essai.

Après un botté de dégagement de 34 verges de Brian Moorman, les Patriots ont amorcé une poussée de 92 verges en 19 jeux, couronnée par un plongeon d'une verge de BenJarvus Green-Ellis dans la zone des buts. Cette séquence des Patriots a égrené plus de neuf minutes au cadran, une semaine après qu'une série de 14 jeux des Jets leur ait permis d'écouler la majeure partie du temps au dernier quart.

«Nous avons les éléments pour remonter la côte, a assuré Edwards. Tous les joueurs de cette équipe s'apprécient au plus haut point, et c'est particulièrement important lorsque vous vivez une période qui vous force à puiser au plus profond de vos ressources.»

Le sort des Bills pourrait se jouer au fil des trois prochaines semaines, au cours desquelles ils livreront bataille aux Browns de Cleveland, aux Chiefs de Kansas City et aux 49ers de San Francisco, trois formations qui sont à toutes fins pratiques déjà exclues des séries éliminatoires.

«Notre équipe est enlisée dans une léthargie, rien de plus, a mentionné l'entraîneur Dick Jauron. C'est à nous d'en sortir.»