En arrivant à l'hôtel au centre-ville de Charlotte, hier après-midi, j'avais l'impression que les Jonas Brothers étaient attendus. Il y avait de la police partout, il y avait des petits cordons jaunes pour des raisons de sécurité, et il y avait des fans, des dizaines de fans, qui attendaient dehors avec des caméras.

Sauf que ce n'était pas les Jonas Brothers qu'ils attendaient. Ils attendaient plutôt les Saints de La Nouvelle-Orléans.

 

Aucun doute, les Saints sont «in» de nouveau. Comme les Panthers, tenez, à qui l'on commence à accorder un brin d'attention; dans les médias locaux, les joueurs des Panthers prennent plus d'espace que les voitures NASCAR, ce qui n'est pas rien.

Ce n'est pas tout. Plus au sud, à Atlanta, il y a les Falcons qui étonnent. Tout comme les Bucs, plus loin à Tampa. Doit-on commencer à croire que les équipes du Sud prennent de plus en plus de place dans la Conférence nationale? Doit-on croire qu'il va falloir enfin les prendre au sérieux?

«Les équipes du Sud n'ont pas autant d'histoire que les équipes de l'Est, expliquait cette semaine Steve Smith, le receveur vedette des Panthers de la Caroline. Tu regardes les clubs de l'Est... Les Cowboys ont gagné tous ces Super Bowl, les Redskins aussi, les Giants reviennent d'une saison magique. Par ici, c'est différent. Les équipes n'ont pas connu autant de succès. Mais on sent que les fans et les médias nous observent de plus en plus.»

De plus en plus, oui, mais les Panthers, comme leurs trois rivaux de division, n'attirent pas encore toutes les caméras dans leur cour. Aux entraînements des Panthers cette semaine, j'ai vu six ou sept journalistes. C'est à peu près six ou sept fois moins qu'aux entraînements des Giants et des Cowboys...

Mais la reconnaissance suivra bien si les Panthers, qui ont une fiche de 4-2 en ce début de saison, poursuivent sur ce chemin.

«Les équipes du Sud jouent de façon agressive, expliquait cette semaine le quart Jake Delhomme, des Panthers. Il n'y a pas un seul match qui est facile dans cette division. Dans le Sud, les équipes ne font pas dans les dentelles...

«Regardez maintenant ce qui se passe. Il y a les Falcons, en qui personne ne croyait. Il y a les Bucs, les champions de la division. Et il y a les Saints, qui ont probablement mieux joué que quiconque en fin de saison l'année dernière. C'est très compétitif dans notre division.»

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Il y a encore des doutes, remarquez. Par ici, on se demande encore si les Panthers sont sérieux. On a des doutes sur Jake Delhomme, on a des doutes sur cette attaque à deux demis dans le champ arrière.

Une victoire contre les dangereux Saints, cet après-midi à Charlotte, et les Panthers pourraient respirer un peu mieux...

«Ça va être tout un défi, a lancé l'entraîneur des Panthers, John Fox. On sait qu'ils ont l'une des bonnes attaques de la ligue.»

Ça tombe bien, puisque les Panthers, eux, ont l'une des bonnes défenses du football américain. En fait, la défense des Panthers est classée au troisième rang de la NFL, et accorde en moyenne 264,5 verges par match. L'attaque des Saints est classée au deuxième rang, et s'offre en moyenne des matchs de 412,2 verges de gains à chaque fin de semaine.

Comme ils disent par ici, quelqu'un va devoir plier.

«L'attaque des Saints est très explosive, a commenté le demi de sûreté Chris Harris, des Panthers. Ces gars-là peuvent lancer le ballon un peu partout, ils peuvent lancer le ballon 30, 40 ou 50 fois par match. Je pense que ça va être un gros défi pour notre unité défensive.»

On sait tous ce que peut faire le quart Drew Brees, le leader des Saints. On sait tous ce que peut faire le demi Reggie Bush. Les Panthers le savent aussi. Mais en plus, ils vont probablement avoir à faire face au receveur Marques Colston et à l'ailier rapproché Jeremy Shockey, qui devraient chacun effectuer un retour au jeu à Charlotte.

On ne va pas s'ennuyer. Les joueurs défensifs des Panthers non plus.