L'ancien président des Alouettes Larry Smith, nie que l'équipe de la LCF ait exagéré le nombre de partisans présents aux matchs afin de persuader les gouvernements de financer un agrandissement du stade.

M. Smith, qui a quitté les Alouettes après la saison 2010, réagissait à un reportage publié cette semaine dans La Presse, affirmant que plusieurs matchs annoncés à guichets fermés au cours des dernières années ne l'étaient pas vraiment.

Le quotidien cite deux sources anonymes au sein de l'équipe, qui soutiennent que les chances d'obtenir des fonds publics pour le projet d'agrandissement de 29 millions de dollars du stade auraient pu être réduites si l'équipe annonçait autre chose que des matchs à guichets fermés.

Dans une entrevue accordée jeudi à La Presse Canadienne, M. Smith a qualifié l'allégation de «complètement erronée».

M. Smith, qui est désormais sénateur conservateur à Ottawa, maintient que le fait de mentir n'était pas nécessaire, et que les revenus le prouvent. L'équipe aurait donc véritablement joué 105 matchs à guichets fermés.

Le gouvernement du Québec a payé 19,3 millions pour le projet, tandis que Montréal y investissait 4 millions, et que le propriétaire de l'équipe, Robert Wetenhall, ajoutait le reste. La rénovation du stade Percival-Molson a été complétée avant le début de la saison 2010.

L'impressionnante série de matchs à guichets fermés des Alouettes a pris fin la semaine dernière lorsque l'équipe deux fois championne de la Coupe Grey n'a attiré que 22 317 spectateurs lors de son match d'ouverture, soit près de 3000 partisans de moins que la capacité maximale de 25 012.

Il n'y a pas eu de tentative de dissimuler les sièges vides, alors qu'une large portion des estrades nord demeurait vacante.

M. Smith a insisté sur le fait que la demande des Alouettes pour obtenir du financement public ces dernières années n'était pas basée sur le nombre de spectateurs, mais sur le fait que l'équipe possédait le plus petit stade de la ligue.

«Cela n'avait rien à voir avec le nombre de sièges vendus puisque nous avons vendu tous nos sièges», a-t-il dit.

M. Smith a ajouté que les revenus avaient explosé en 2010, la première année durant laquelle l'équipe a joué dans le stade possédant environ 5000 sièges en plus.

«Prenez seulement 5000, multipliez-le par le prix moyen du billet, soit environ 50 $, et cela donne 2,5 millions pour la saison», a-t-il dit.

Le rapport ne spécifie pas quelles parties n'étaient pas à guichets fermés ou combien de sièges n'avaient pas été vendus.

Le journal indique également que les spectateurs peuvent également prendre plus de place sur les bancs du stade -les sièges individuels ne se trouvent que dans les sections privées-, ce qui peut donner l'impression de bancs pleins lorsque ce n'est pas le cas.

M. Smith est persuadé que la série de matchs à guichets fermés a pris fin en raison des importants problèmes de trafic à Montréal, où les fermetures de routes causées par des ponts et des autoroutes endommagés ont créé un chaos pour les automobilistes.

Il a également blâmé le nombre réduit de spectateurs sur le fait que le match était présenté au début de la longue fin de semaine de la fête du Canada, une période fériée qu'il a toujours évité dans le passé en raison du fait que moins de gens se trouvaient en ville.

«Je n'aurais jamais permis la tenue d'un match de football à Montréal le 1er juillet puisque c'est une journée où les gens ne sortent pas vraiment», a dit M. Smith.