Après des mois de négociations et de spéculations, les Alouettes ont officialisé leur nouvelle entente avec Jim Popp, hier, un contrat de quatre ans qui gardera le directeur général à Montréal jusqu'au terme de la saison de 2014.
C'est Robert Wetenhall qui a pris la parole au début de la conférence de presse d'hier, et le propriétaire des Alouettes n'a pas tari d'éloges à l'endroit de Popp, qui est le DG de l'équipe depuis son retour à Montréal, en 1996.
«Lorsque j'ai acheté l'équipe (en 1997), c'était une entreprise dans un piteux état. Il n'y avait aucun entraîneur sous contrat, ni de joueurs. Le seul atout qu'on avait, c'était Jim Popp. Et c'est grâce à lui si l'équipe a tenu le coup en 1996. Puis, du moment de mon achat de l'équipe jusqu'à aujourd'hui, l'équipe a toujours connu le succès. Alors on est très reconnaissants pour toutes ces années de travail avec l'organisation, et très heureux d'annoncer cette prolongation de contrat», a déclaré Wetenhall.
«Jim est le grand responsable du succès des Alouettes et du football à Montréal. Ce n'est pas en raison du propriétaire, ni de l'administration, mais bien à cause de lui. Chaque année, il démontre qu'il est un gagnant. Et il est également un gagnant sur le plan humain. Je connais très bien sa famille, et je peux vous assurer qu'il est un gentilhomme sur toute la ligne», a poursuivi le proprio des Oiseaux.
Assis à la droite de Wetenhall, le président de l'équipe, Larry Smith, a lui aussi eu de bons mots pour son directeur général.
«Jim est l'architecte de notre club et un bâtisseur. Ce contrat nous assure de pouvoir continuer d'avoir une très bonne équipe.»
«Jim et Marc Trestman sont sous contrat pour plusieurs années, et nous sommes convaincus que notre équipe compte sur les deux meilleures têtes de football dans la Ligue canadienne», a dit Smith.
Visiblement touché par ces marques d'appréciation, Popp a ensuite raconté que son souhait avait toujours été de rester avec les Alouettes.
«Cette organisation a accompli plusieurs choses remarquables, et je voulais pouvoir continuer d'en faire partie. C'est comme si l'équipe était l'un de mes enfants, et cet enfant a maintenant 15 ans. J'ai hâte de connaître la suite», a-t-il expliqué.
«J'étais sous contrat pour une autre année (2010), et il y avait plusieurs aspects à régler. Mais au bout du compte, on a fini par conclure une entente, et j'en suis très heureux. Les pourparlers ont duré longtemps, mais mon objectif a toujours été de demeurer ici.»
Amorcées depuis plusieurs mois, les négociations entre les deux parties ont effectivement été ardues. Popp croit qu'elles auraient pu se conclure plus rapidement, mais comprend mieux que quiconque que c'est généralement un long processus.
«Les négociations ont pris beaucoup plus de temps qu'il n'était nécessaire, mais c'est souvent ce qui se produit. Une partie de moi estime qu'elles ont pris trop de temps, et une autre le comprend parfaitement. Je négocie constamment des contrats, c'est mon boulot, alors je sais ce que cela implique.»
Des offres en provenance des États-Unis
Popp a ensuite confirmé qu'il avait reçu des offres d'équipes américaines au cours des dernières années, et qu'il a même visité les quartiers généraux de certaines d'entre elles.
«J'ai reçu des propositions par le passé, et Bob (Wetenhall) m'a même suggéré de visiter certains endroits - et c'est ce que j'ai occasionnellement fait. Or, il sait que les meilleurs intérêts de son équipe me tiennent à coeur. Même si je devais quitter l'organisation un jour, Bob sait que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir afin de la laisser dans le meilleur état possible.»
Mais Popp ne quittera vraisemblablement pas les Alouettes avant la fin de 2014, une situation qui l'enchante au plus haut point.
«Les gens me demandent souvent pourquoi je ne tente pas ma chance ailleurs, que je ne relève pas un nouveau défi. J'ai réalisé en cours de route que ce qui compte réellement c'est d'être heureux, et d'aimer ce que l'on fait. Notre défi est de continuer à connaître du succès, et c'est un défi qui me convient parfaitement.»