Sans rien vouloir enlever aux Tiger-Cats de Hamilton - qui ont enfin fait du progrès en 2009 -, les Lions de la Colombie-Britannique forment une équipe nettement plus dangereuse pour les Alouettes à l'aube de la finale de l'Est, présentée dimanche au Stade olympique.

C'est la première fois depuis 2001 que la formation de Wally Buono (8-10) ne termine pas la saison avec une fiche supérieure à .500, elle qui montre un dossier de 92-51-1 au cours de cette période. Et le succès des Lions ne s'est pas limité à la saison régulière: ils ont remporté la Coupe Grey en 2000 et 2006, les deux fois contre les Alouettes.

D'ailleurs, les Oiseaux n'ont pas connu beaucoup de succès contre les Lions au cours de la présente décennie. Même s'ils dominent la LCF depuis qu'ils évoluent sous les ordres de Marc Trestman, ils n'ont remporté que deux de leurs quatre matchs face aux Lions depuis 2008. La marque totale lors de ces rencontres: 104-104...

«C'est une grande rivalité, et on ne s'aime pas beaucoup. Ils sont bien dirigés par Wally Buono et ils comptent sur plusieurs vétérans, des joueurs comme Geroy Simon et Paris Jackson. C'est un match qui sera fort en émotion, et qui devrait être très serré. Ce ne sera pas facile», a estimé Étienne Boulay.

Or, selon Matthieu Proulx, ce n'est peut-être pas une mauvaise chose que les Alouettes affrontent les Lions. «On le sait qu'ils sont bons et qu'ils peuvent nous battre, alors on va peut-être étudier un peu plus», a fait remarquer le maraudeur, qui jouera en dépit d'une fracture à une main, dimanche.

Autre bonne nouvelle pour les Alouettes et leurs partisans: le plaqueur Eric Wilson a repris l'entraînement et sera également à son poste. Wilson avait raté le match du 4 septembre à Vancouver, et la recrue Martell Mallett en avait profité pour amasser 213 verges au sol...

Un magicien

La principale différence entre l'équipe qui a affronté les Alouettes deux fois en septembre et celle qui se présentera au Stade olympique ce week-end, c'est le quart Casey Printers, qui est en train de ressusciter sa carrière après un essai infructueux dans la NFL (Kansas City) et deux saisons à oublier chez les Tiger-Cats. De retour sur la côte du Pacifique depuis la mi-saison, Printers a amassé plus de 300 verges de gains à chacun des trois matchs qu'il a amorcés et complétés (il est sorti tôt dans la rencontre du 6 novembre contre Edmonton) cette saison.

«C'est évident que son arrivée a eu un impact positif, ils jouent avec beaucoup d'enthousiasme. Ils ont confiance en lui, et il leur rend bien en réussissant des jeux importants. Je pense que la clé, c'est qu'il leur a donné de l'espoir, la qualité de son jeu leur permet de croire qu'ils peuvent l'emporter à chaque match», a analysé Marc Trestman, qui estime que les difficultés qu'a connues Printers depuis qu'il a quitté les Lions en 2006 l'ont finalement bien servi.

«Il a utilisé cette adversité de la meilleure façon possible; ça l'a rendu plus fort, plus tenace, plus confiant. Il croit fermement qu'il mérite le poste qu'il occupe actuellement.»

Ben Cahoon a lui aussi été très impressionné par la performance de Printers et des Lions en demi-finale de l'Est. Printers a complété 24 de ses 35 passes pour 360 verges et un touché, n'a commis aucune interception, et a inscrit un majeur au sol, une performance qui lui a valu le titre du joueur à l'attaque de la semaine dans la LCF.

«C'est toujours difficile contre les Lions parce qu'ils sont très bien dirigés, a prévenu Cahoon. Et Printers est un magicien, il aurait dû être victime de 12 sacs dimanche. Si on lui accorde du temps, il a des receveurs capables de réussir de longs jeux.»