Étienne Boulay a soupesé le pour et le contre et a finalement jugé que la chance était trop belle pour la laisser filer.

Le demi défensif a conclu une entente de trois saisons avec les Alouettes, hier, mettant du coup un trait sur ses aspirations de jouer dans la NFL jusqu'en 2012.«Je veux remercier les Alouettes de me donner la chance de poursuivre ma carrière à Montréal. C'est vraiment une situation parfaite pour moi. Je suis originaire d'ici et j'ai toujours été honoré de revêtir l'uniforme montréalais», a commenté Boulay, qui a assuré n'avoir aucun regret de mettre une croix sur la NFL pendant au moins les trois prochaines années.

«Honnêtement, je me sens bien avec cette décision. Je suis heureux de rester à Montréal, ça me donnera un peu de stabilité. Ça fait plusieurs fois que je dois déménager, au Connecticut, au New Hampshire, à Montréal, à New York... Je serai ici pour au moins trois ans et je suis très heureux de ça.»

Obtiendra-t-il une deuxième chance dans la NFL à 28 ans? Voilà une question qui ne préoccupera pas Boulay de sitôt.

«En temps et lieu, je regarderai ça, mais toute mon attention va aux Alouettes. Je suis un joueur de la Ligue canadienne de football, des Alouettes, et je suis très fier de ça.»

D'autres facteurs ont incité Boulay à accepter l'offre du DG, Jim Popp.

«Je pense que si j'avais obtenu des essais dans la NFL, j'aurais pu me retrouver dans la même situation que l'année dernière. Sauf que ma cheville n'aurait probablement pas été guérie à temps et je n'aurais pas été à 100% pour ces essais. Il y a plusieurs facteurs qui ont influencé ma décision. Je suis très heureux de pouvoir jouer devant mon monde et ma famille durant les trois prochaines saisons.»

Boulay voulait témoigner un certain engagement en acceptant un contrat de plusieurs années.

«Je voulais démontrer à l'équipe que j'étais sérieux, que je n'étais pas ici que pour un an afin de retrouver mon rythme et de repartir.»

Et les Alouettes, eux, ne voulaient sûrement pas voir Boulay revenir alors que la saison battait déjà son plein, comme ce fut le cas l'été dernier, lorsqu'il a été retranché des Jets.

«C'est souvent difficile pour les joueurs qui reviennent de la NFL, a mentionné Popp, hier. Ils ont vécu de nouvelles choses, ils arrivent souvent un peu fatigués, et ce n'est pas si évident de réintégrer une équipe en cours de route. Ça change constamment à l'intérieur d'un vestiaire.»

Le directeur général s'attend à un retour en force de son choix de deuxième ronde de 2006, dont la saison n'a jamais véritablement pu prendre son envol, en raison du retard accumulé par ce séjour chez les Jets et de cette blessure à une cheville.

«On n'a aucun doute qu'il sera en mesure de jouer au niveau que l'on connaît et qu'il sera un partant au sein de notre tertiaire, que ce soit au poste de maraudeur ou de demi de coin», a exprimé Popp, qui devrait par ailleurs annoncer de nouvelles ententes avec les vétérans Bryan Chiu et Anwar Stewart au cours des prochains jours.