Si les Eskimos d'Edmonton espèrent empêcher les Alouettes de Montréal de jouer la finale de la Coupe Grey devant leurs partisans, ils devront trouver un moyen de plaquer le quart Anthony Calvillo derrière la ligne de mêlée, lors de la finale de l'Est de la Ligue canadienne, samedi.Ou à tout le moins le forcer à précipiter ses gestes.

Bonne chance, s'est souhaité l'entraîneur en chef des Eskimos, Danny Maciocia.«Vous avez beau lui mettre de la pression, le ballon quitte ses mains rapidement», a fait remarquer Maciocia, mercredi, après la dernière séance d'entraînement de ses joueurs dans la capitale albertaine

Avec une victoire au Stade olympique samedi, les Eskimos obtiendront leur laissez-passer pour le match ultime - qui aura lieu le dimanche 23 novembre à Montréal - à titre de représentants de l'Est, contre les Lions de la Colombie-Britannique ou les Stampeders de Calgary.

Mais d'abord et avant tout, les Eskimos devront perturber un quart et une attaque qui ont largement dominé les défensives rivales, en route vers une fiche de 11-7 et la première place dans la section Est.

Les Alouettes ont mené la LCF pour les points marqués par match (32,5), le nombre de verges à l'attaque (429 par match), les touchés (63), les passes tentées (712) et se sont classés au deuxième rang, derrière les Eskimos, pour le nombre de verges par la passe (324 par match).

Malgré ce penchant pour le jeu aérien, les Alouettes n'ont été victimes que de cinq interceptions et 22 sacs avec Calvillo, qui est passé maître dans l'art d'accepter la remise de son joueur de centre et décocher sa passe en moins de deux secondes.

«Ils aiment employer de courts tracés, et leur façon de faire ressemble à des jeux au sol», a décrit Jason Goss, un demi défensif des Eskimos.

«Ils obtiennent cinq verges et ils savent qu'ils peuvent ajouter cinq verges (après l'attrapé), a ajouté Goss. Pour espérer les battre, nous devrons les limiter à de courts gains au premier essai.»

Selon Maciocia, les demis défensif devront rabattre les passes de Calvillo, s'interposer devant les receveurs et effectuer de solides plaqués lorsque les passes du quart des Alouettes atteindront ses cibles.

Mais de l'avis du secondeur Agustin Barrenechea, l'issue de chaque jeu sera déterminée avant la remise du centre. L'unité défensive des Eskimos devra déployer différentes formations et forcer Calvillo à se tourner vers son deuxième ou troisième receveur.

«Ce qui importe, c'est de lui imposer un peu de pression, a précisé Barrenechea. Si nous pouvons le secouer tôt dans le match et prendre le contrôle de la rencontre, nous pourrons connaître du succès.»

Le joueur de ligne défensive Brandon Guillory croit que le simple fait de forcer Calvillo à précipiter ses passes rapportera des dividendes.

«Anthony Calvillo est l'un de ces quarts que vous pouvez déranger lorsque vous le frappez. Si nous pouvons le forcer à retenir le ballon un peu plus longtemps, ça pourrait nous donner cette fraction de seconde additionnelle.»

Les preneurs aux livres ont établi les Alouettes favoris par presque un touché, bien qu'il soit difficile d'établir des conclusions nettes à partir des deux duels entre les deux équipes en 2008.

En septembre, à Montréal, les Alouettes ont signé un éclatant triomphe de 40-4 face à une formation dont la ligne à l'attaque était durement touchée par les blessures.

Les Eskimos ont savouré une douce revanche le soir de l'Halloween, l'emportant 37-14 contre une équipe qui avait choisi de faire reposer six de ses joueurs réguliers, dont Calvillo, à l'occasion du dernier match de la saison.

Les Eskimos, qui ont raté les séries lors de chacune des deux dernières saisons, ont terminé le calendrier régulier avec un dossier de 10-8 et ont battu les Blue Bombers de Winnipeg 29-21 lors de la demi-finale de l'Est.