Les yeux embrouillés par la déception, Case Keenum est délicatement resté assez en contrôle pour empêcher sa voix de craquer. Il n'arrivait tout de même pas à cacher la douleur de la correction subie par les Vikings à Philadelphie, lors du match de championnat de la Nationale.

«Vous allez au lit et vous ne dormez pas, vous vous réveillez trop tôt et vous ne trouvez plus le sommeil, a dit Keenum lundi au quartier général des Vikings, au lendemain de la victoire écrasante de 38-7 des Eagles. Ça vient des scénarios et des remises en question, mais j'ai fait tout mon possible durant la semaine.

«Je ne m'étais jamais autant préparé. Mais je n'ai pas bien exécuté les jeux, et les rebonds n'ont pas été en notre faveur.»

Keenum a commis trois revirements dimanche; ça ne lui était arrivé que neuf fois à ses 16 matchs précédents. Les Eagles en ont retiré 14 points, et n'oublions pas le ballon perdu via un sac, loin en zone des Eagles. Le match n'était pas hors de portée à ce moment-là, mais il est l'est devenu en deuxième demie.

«Nous croyions que nous allions gagner, tout comme nous pensions gagner à toutes les semaines avant ça, a dit le demi offensif Latavius Murray. Nous en étions capables. Tout le monde croyait l'un en l'autre dans le vestiaire, et nous avions les gars pour gagner. Mais nous n'avons pas bien joué, tout simplement. Tandis qu'eux ont très bien joué.»

La défense la plus coriace de la NFL en 2017 a été taillée en pièces par le quart réserviste Nick Foles et ses receveurs de passes, qui semblaient faire tout ce qu'ils voulaient sur le terrain.

«J'aurais pu appeler de meilleurs jeux, a dit l'entraîneur Mike Zimmer. Pointez le doigt vers moi avant tout.»

Le rêve de devenir le premier club à disputer un Super Bowl à la maison s'est fracassé. Ce seront les Eagles qui vont se mesurer aux Patriots au U.S. Bank Stadium, le 4 février.

Depuis qu'ils ont atteint le grand match il y a 41 ans, les Vikings ont été battus six fois lors du match de championnat de la Nationale.

On s'attend à ce que Keenum reste le quart partant, lui qui a brillé après cinq ans comme réserviste. Son contrat arrive toutefois à échéance, comme ceux de Sam Bradford et Teddy Bridgewater.

«Je n'ai jamais eu autant de plaisir à me présenter au boulot dans ma vie. Jamais eu autant de plaisir à jouer au football que cette saison. Ce n'est pas un cliché, c'est la pure vérité, a dit l'ailier espacé Adam Thielen. Je pense que ça rend ça encore plus dur à avaler, le fait de ne pas savoir ce qui va se passer d'une année à l'autre. C'est pour ça qu'il faut profiter de ces occasions-là. Vous ne savez jamais quand ça va revenir.»