Les Carabins de l'Université de Montréal se sont comportés en patrons, hier soir, sur leur terrain en écrasant les ambitieux Stingers de Concordia, 59-3. Explosifs en offensive, rudes en défense, les doubles champions en titre de la Coupe Dunsmore ont remporté une troisième victoire en autant de matchs et demeurent la seule équipe invaincue au Québec.

« Notre entraîneur-chef [Danny Maciocia] nous avait demandé de jouer un gros match de façon à avoir une vraie fiche de 3-0, avec des victoires vraiment significatives. Je pense qu'on a rempli la commande ! », a expliqué le receveur Louis-Mathieu Normandin, l'une des vedettes du match avec sept réceptions et des gains de 127 verges.

Privés du demi offensif Sean Thomas-Erlington et des secondeurs Frédéric Chagnon et Jean-Philippe Lévesque, les Carabins ont montré leur profondeur et le quart-arrière Samuel Caron a continué de briller avec 287 verges de gains aériens, deux passes de touché et aucune interception en trois quarts.

Le demi Gabriel Parent (course de 1 verge), le receveur Guillaume Paquet (passes de 45 et 25 verges), le demi défensif Jordan Perrin (retour d'interception de 46 verges), le demi Julien Choquette-Daigneault (course de 23 verges) et Caron lui-même ont réussi les touchés des Bleus, le botteur Félix Ménard-Brière ajoutant quatre placements (28, 32, 22 et 22 verges) et un simple.

En défense, le vétéran secondeur Alex Cromer Émond a été dominant avec notamment deux plaqués pour des pertes. « C'était mon premier départ cette saison, mais je suis toujours prêt », a-t-il assuré.

Du côté des Stingers, le quart Trenton Miller a connu une soirée frustrante en étant limité à seulement 157 verges de gains par la passe, avec deux interceptions, après des performances de 375 verges et 362 verges contre McGill et Laval. Et quand ils ont réussi de bons jeux, les Stingers en ont souvent perdu l'avantage en raison de pénalités ou de retournements.

« Nous savions que ce serait difficile d'affronter Laval et Montréal l'un après l'autre tôt dans la saison », a reconnu Miller, joueur par excellence au Québec la saison dernière. « Ce soir, rien n'a vraiment fonctionné, mais la bonne nouvelle, c'est que nous avons encore le temps de corriger la situation. Une telle raclée va nous obliger à nous regarder dans le miroir. Et je suis certain que nous retrouverons l'une ou l'autre des deux équipes plus tard cette saison en séries éliminatoires. »

Encore les Redmen

Un autre match était au programme hier soir, à McGill, où les Redmen ont confirmé leurs progrès en prenant la mesure des Gaiters de Bishop's, 43-9. Même si elle aligne plus d'une vingtaine de recrues, l'équipe de l'entraîneur-chef Ronald Hilaire joue avec beaucoup de confiance et sa fiche de 2-1 lui assure d'être au moins à égalité au deuxième rang après trois matchs, une position où bien peu d'observateurs voyaient les Redmen en début de saison. Hilaire disait au début de la saison que son mot d'ordre à ses joueurs était « Believe ». Il faudra effectivement tous commencer à croire aux chances de McGill d'aller en séries éliminatoires.

Dimanche : Sherbrooke à l'Université Laval, PEPS, 12 h