Au début de la saga Colin Kaepernick impliquant l'hymne national, certains se demandaient si le dossier allait diviser le vestiaire des 49ers.

Deux semaines plus tard, à l'approche du match de lundi face aux Rams, il semble qu'au contraire, cela a rapproché le club.

«Ça amène des conversations plus profondes et nécessaires, pas juste dans notre vestiaire, pas juste chez le coiffeur, mais un peu partout, a dit l'ailier espacé Torrey Smith. Il y a des vraies questions derrière ça. Les gens s'arrêtent au fait qu'il s'est assis et ils négligent le message qu'il veut envoyer.»

Kaepernick est resté assis pendant l'hymne américain le 26 août, avant un match à domicile contre Green Bay. Il a plus tard expliqué qu'il voulait dénoncer l'oppression des minorités et la brutalité policière aux États-Unis.

Les Niners ont vite exprimé leur appui au droit de Kaepernick de protester, et les joueurs ont tenu une réunion où le quart a pu s'expliquer et répondre aux questions de ses coéquipiers.

Le 1er septembre à San Diego, le demi de sûreté Eric Reid s'est joint à Kaepernick, mais ils ont modifié le geste, posant un genou au sol, par volonté d'être plus respectueux envers les anciens militaires.

Jed York, le chef de la direction des 49ers, s'est engagé à verser un million $ à des organismes voués à la lutte contre le racisme et à la justice sociale, suite à un engagement du même genre et du même montant de Kaepernick.

«Ç'a donné lieu à des conversations de qualité, a dit Kaepernick. Et au niveau de l'équipe, je pense que nous sommes beaucoup plus proches, parce que les individus en sont venus à se comprendre.»

Quant aux Rams, ils ont dû composer avec de petits inconvénients, eux qui viennent de quitter St. Louis pour le sud de la Californie. Ils ont amorcé leur préparation à Oxnard et ont tenu leur camp à Irvine, pour ensuite établir leurs bureaux à Thousand Oaks.

«Ce ne sont que des petites choses, a dit le quart Case Keenum. Nous avons été très bien traités. Il s'agit simplement de reprendre la routine et d'entrer dans le feu de l'action.»