L'entraîneur et directeur général des Alouettes de Montréal, Jim Popp, espère que sa décision de faire appel à un autre quart-arrière sera aussi fructueuse que celle prise par son collègue des Lions de la Colombie-Britannique, Wally Buono.

Les Alouettes (3-7) sont derniers au classement de la section Est et leur attaque a besoin d'une étincelle. En conséquence, Popp a décidé de clouer le vétéran Kevin Glenn au banc et d'offrir un départ à Rakeem Cato vendredi soir contre les Lions (7-3) au BC Place.

Buono avait pris la même décision l'hiver dernier en offrant le poste de quart no 1 à Jon Jennings plutôt qu'au vétéran Travis Lulay. Jusqu'ici, personne ne peut contester son choix puisque les Lions sont deuxièmes dans l'Ouest et ont déjà égalé leur nombre total de victoires de la saison dernière.

Le changement de direction dans le camp des Oiseaux ne signifie par qu'ils ont lancé la serviette, a assuré Popp, mais confirme plutôt un changement d'approche par rapport à l'époque où ils se fiaient aveuglément sur l'expérience d'Anthony Calvillo, aujourd'hui le coordonnateur offensif de l'équipe.

«À l'époque de Don Matthews et Marc Trestman, Calvillo participait à chaque jeu même lorsque nous menions par 40 points, a rappelé Popp. Nous n'étions pas conscients de la chance que nous avions. Nous devons apprendre à connaître notre effectif pour l'avenir. À un certain moment, il faut le faire. Les Blue Bombers l'ont fait cette saison (ils ont offert le poste de quart partant de Drew Willy à Matt Nichols). Wally (Buono) l'a fait à maintes reprises.

«Ils ont tout fait pour le protéger (Jennings). Nous devons faire la même chose.»

Cato effectuera son 12e départ en carrière, et l'an dernier il a mené les Alouettes à leur deuxième victoire seulement en 15 affrontements sur le terrain des Lions.

La dernière semaine d'activités a cependant été tumultueuse chez les Montréalais. Cato et l'ailier espacé Duron Carter en sont venus aux coups à l'entraînement, et le vétéran ailier espacé Nik Lewis a critiqué la décision de clouer Glenn au banc.

«(Carter) est un bon gars, mais un quart doit en faire un peu plus et parfois ça signifie lui parler dans le blanc des yeux», a déclaré Cato à propos de sa prise de bec avec Carter, qui est de retour au jeu après avoir purgé une suspension d'un match.

Les Lions devront se méfier de Cato, qui est beaucoup plus mobile que son coéquipier, Glenn. À l'opposé, Jennings devra réagir rapidement contre la défensive montréalaise - jusqu'à neuf joueurs peuvent parfois converger vers le quart-arrière adverse.

D'autre part, Popp a déclaré qu'il ne prévoyait pas céder son poste d'entraîneur-chef à ce stade-ci de la saison, même s'il ne prévoit pas occuper cette fonction indéfiniment.

«Je suis l'entraîneur-chef seulement parce que j'ai un propriétaire (Bob Wetenhall) qui croit en moi, a-t-il évoqué. Cette année, l'objectif était de permettre à nos entraîneurs de se familiariser avec notre système, particulièrement (Calvillo). Le but de toute cette démarche est d'embaucher un de ces entraîneurs, ou encore d'en trouver un autre.»

Mais d'abord, il faudra trouver le bon quart-arrière.