C'est un scénario qui s'est répété beaucoup trop souvent au cours des dernières années: la défense des Alouettes dispute un solide match, mais l'attaque est incapable de marquer le touché victorieux au quatrième quart. C'est encore ce qui s'est produit la semaine dernière, à Edmonton. 

«C'est la même histoire qui se répète depuis qu'Anthony (Calvillo) a été blessé il y a trois ans, et ce, peu importe l'identité de notre coordonnateur offensif ou de notre entraîneur-chef. On ne réussit pas à marquer des touchés avec assez de constance», a résumé Jim Popp, lundi.

Les Alouettes ont perdu cinq de leurs six derniers matchs et n'ont que quatre points au classement après sept rencontres. Mais lundi, ils ont amorcé leur préparation en vue de leur match de vendredi soir à Ottawa du bon pied, s'entraînant avec un enthousiasme qu'on avait rarement vu depuis le début de la saison.

Selon Kevin Glenn, cela s'explique en partie du fait que l'équipe n'a jamais baissé les bras dans sa défaite aux mains des Eskimos. Une attitude qui finira bien par rapporter croit le quart-arrière.

«Toute l'équipe s'est battue jusqu'à la toute fin du match, et je crois que c'est quelque chose de très positif. Nos trois unités ont toutes bien bataillé. Si on continue de faire la même chose et qu'on demeure positifs, le vent finira par tourner.»

«On n'a pas été déclassés une seule fois cette saison, alors on sait qu'on peut rivaliser avec n'importe quelle équipe de la ligue. Mais il faut éviter de s'écrouler au quatrième quart», a ajouté Glenn, qui a été victime de deux interceptions dans les dernières minutes du match à Edmonton.

«Je prends la responsabilité pour ces deux interceptions, même s'il s'agissait de beaux jeux de la part de leur défense», a dit le vétéran.

Erreurs et frustration

Popp, Calvillo et Glenn ont essentiellement tenu le même discours, lundi. Ce sont des petites erreurs qui empêchent l'attaque de prendre son envol.

«On fait tous des erreurs mineures qui finissent par nous coûter cher au bout du compte et c'est inacceptable. Tous les membres de l'équipe savent qu'on doit trouver le moyen de s'améliorer et c'est ce qu'on essaie de faire, mais c'est frustrant à l'heure actuelle», a avoué Calvillo.

«Tout le monde sait qu'on peut mieux faire, y compris moi-même en tant qu'entraîneur. Mais l'effort collectif de l'équipe n'a pas fait défaut depuis le début de la saison», a estimé le coordonnateur offensif.

«On croit qu'on possède assez de talent pour marquer beaucoup plus de points, mais on n'y parvient pas et c'est frustrant», a dit Popp.

Absence de Carter?

L'attaque des Alouettes pourrait avoir encore plus de difficulté à inscrire des points au tableau, vendredi soir, puisque le meilleur joueur de l'unité, Duron Carter, pourrait devoir s'absenter.

C'est jeudi qu'un arbitre entendra l'appel du receveur-étoile, qui conteste la suspension d'un match que lui a imposée la LCF pour avoir bousculé l'entraîneur-chef du Rouge et Noir, Rick Campbell, le 30 juin dernier.

Par ailleurs, Jim Popp a confirmé que le demi défensif Billy Parker raterait le match à Ottawa, blessé à l'aine, alors que le plaqueur canadien Michael Klassen devrait s'absenter pour quelques mois en raison d'une fracture à une jambe.

Les nouvelles sont toutefois meilleures dans le cas de Kenny Stafford (orteil) et de Tyrell Sutton (genou). Les deux joueurs devraient pouvoir effectuer un retour au jeu lors de la visite des Blue Bombers de Winnipeg au Stade Percival-Molson, le 26 août, eux qui manqueront un sixième match consécutif, vendredi soir.