Cette fois, on n'aura pas à demander à John Bowman s'il compte prendre sa retraite à la fin de la saison.

Le vétéran ailier défensif a accepté mardi une prolongation de contrat qui le gardera dans le nid des Alouettes jusqu'à la fin de 2017. Belle façon pour celui qui a fêté ses 34 ans il y a quelques semaines de mettre un terme hâtif aux interrogations entourant son avenir, devenues incontournables au cours des dernières saisons.  

«Ils m'ont simplement dit qu'ils voulaient me voir de retour et qu'ils aimaient ce que je faisais. C'est leur marque d'appréciation à mon égard. C'est leur façon de me dire que je n'ai pas à me retirer, et qu'ils veulent m'avoir ici pour encore quelques années», a indiqué Bowman hier.

«Il y a un lien de confiance et il sait que notre parole a de la valeur, a pour sa part observé l'entraîneur-chef et directeur général Jim Popp. Il a une maison [avec les Alouettes]. Je crois que n'importe quel joueur veut savoir à quel endroit il se trouvera plutôt que de deviner jusqu'à la dernière minute. Ça enlève un peu de stress.»

En cinq matchs cette saison, Bowman a repris là où il avait laissé l'an dernier, réussissant 12 plaqués et 4 sacs. Malgré son âge, il représente encore la plus grande menace chez les ailiers défensifs des Moineaux.

«John m'avait dit plus tôt cette saison que ce serait sa dernière cette année. Avec le début de saison qu'il a eu, je lui ai dit que j'étais pas mal certain qu'il me mentait !», a rigolé son coéquipier Marc-Olivier Brouillette.

Rappelons que Bowman a dominé la LCF en 2015 avec 19 sacs, malgré qu'il ait été rayé de la formation pour deux rencontres. Son ancien entraîneur-chef Tom Higgins avait alors affirmé que Bowman avait atteint sa «date d'expiration»... avant d'être congédié peu de temps plus tard.

«Je ne pense pas vraiment à l'an dernier, car si vous vous attardez trop au passé, vous n'allez pas de l'avant, a souligné Bowman. L'eau a coulé sous les ponts. Mais je suis heureux d'avoir l'occasion de jouer l'an prochain si je suis désiré. L'occasion est là pour moi.»

Trois matchs en onze jours

Après avoir encaissé trois défaites de suite à leurs quatre premiers matchs de la campagne, les Alouettes ont rebondi de belle façon vendredi dernier en liquidant les Roughriders de la Saskatchewan par la marque de 41-3.

«Je sens que lors du dernier match, nous avons joué de la façon dont nous étions censés jouer. Mais nous avons encore accumulé plus de 100 verges en punitions. Nous avons encore plusieurs choses à améliorer. Même si nous avons inscrit 41 points, je sens qu'on peut être meilleurs», a nuancé le receveur Duron Carter.

L'équipe s'apprête maintenant à recevoir la visite des Lions de la Colombie-Britannique jeudi soir, au stade Percival-Molson. Un défi qui s'annonce nettement plus relevé que celui que posaient les Riders, d'autant plus qu'il s'agira du troisième match en seulement onze jours pour les Als.

«[Cette séquence] a été difficile. Je ne souhaiterais pas ça à personne, surtout lorsqu'on pratique un sport dans lequel on se fonce dedans les uns les autres avec de l'équipement sur le dos. Plus on y pense, plus ça nous affecte. Mais on se dit qu'on reçoit trois chèques en onze jours. Il faut voir le côté positif !», a noté le quart-arrière Kevin Glenn avec un brin d'humour.