Les dirigeants des Patriots de la Nouvelle-Angleterre se sont joints à la plus récente requête en appel pour appuyer Tom Brady dans le dossier du «Deflategate», prenant le parti de leur quart vedette en cour pour la première fois dans son combat contre la NFL et son commissaire Roger Goodell.

Dans un mémoire «amicus curiae» (ami de la cour) de huit pages déposé au 2e Circuit des cours d'appel des États-Unis, les Patriots mentionnent qu'ils «risquent de perdre leur quart étoile pour l'équivalent de 25 pour cent de la prochaine saison régulière à cause d'un processus nettement déficient».

Dans une tentative pour faire renverser le récent verdict de deux juges contre un en faveur de la remise en vigueur de la suspension de quatre matchs à Brady, les dirigeants des Patriots ont élargi le débat.

«L'impact de cette opinion majoritaire ne se limite pas au football professionnel, souligne le mémoire. Elle menace de miner les principes essentiels de l'arbitrage des conventions collectives dans l'ensemble de l'économie du pays.»

La NFL a refusé de commenter l'initiative des Patriots.

En mai 2015, Brady avait été suspendu pour les quatre premiers matchs de la saison à venir, pour ce que Goodell avait qualifié de stratagème illégal afin d'utiliser des ballons gonflés de façon inappropriée lors de la finale de l'Association américaine. Les Patriots avaient gagné ce match 45-7 contre les Colts d'Indianapolis, avant de remporter le Super Bowl face aux Seahawks de Seattle.

Les Patriots avaient également été pénalisés. Ils avaient écopé une amende de 1 million $ et perdu deux choix au repêchage, des verdicts que le propriétaire Robert Kraft avait choisi de ne pas contester.

La suspension à Brady a été renversée par un juge fédéral à la veille du début de la saison régulière de 2015, mais réinstaurée le mois dernier. Deux des trois juges du 2e Circuit ont alors déterminé que Goodell respectait les droits que lui conférait la convention collective.

Brady a logé son appel à l'ensemble des juges du 2e circuit - un processus appelé «en banc» - et la démarche des Patriots visait à appuyer la requête du vétéran quart.

Moins d'un pour cent des appels «en banc» sont accordés; si la requête de Brady est rejetée, sa seule chance d'éviter une suspension sera de se présenter à la Cour suprême, où les possibilités qu'il obtienne une audience sont plus minces encore.