La scie à chaîne s'est fait entendre souvent, samedi soir, lors du premier match local de la saison du Rouge et Noir à la Place TD.

Le quart-arrière Henry Burris a lancé trois passes de touché à trois receveurs différents pour mener les siens à un gain de 27-16 contre les Lions de la Colombie-Britannique. Tout ça devant 24 376 spectateurs, une autre salle comble.

Cette foule a fêté comme si c'était encore le 1er juillet dans la capitale nationale. Ces amateurs ont été peu gâtés durant l'an Un.

Ils avaient dû attendre au 3 octobre 2014 pour que leur équipe favorite remporte un deuxième match, la saison dernière.

Samedi, Ottawa a égalé son nombre de victoires de sa campagne inaugurale. La semaine dernière, il avait surpris les Alouettes à Montréal.

«La différence avec l'an dernier? Nous croyons en nous-mêmes», a avoué Burris, qui a complété 23 de ses 29 passes. Il a été victime d'une interception.

Mais ce n'était pas de sa faute. Son coéquipier a jonglé avec le ballon qui a fini par se retrouver dans les mains du joueur par excellence de la LCF, Solomon Elimimian.

Brad Sinopoli a été la cible favorite de Burris dans ce match avec neuf réceptions pour 99 verges et un touché. Une sortie spéciale pour l'ancien Gee Gee qui disputait un premier match à Ottawa après quatre années passées à Calgary.

«L'ambiance ici est incroyable», a lancé Sinopoli, qui a inscrit le premier majeur du Rouge et Noir à mi-chemin du deuxième quart.

Les receveurs Greg Ellingson et Ernest Jackson ont aussi visité la zone des buts plus tard dans la soirée. Le premier a réussi un attrapé spectaculaire tandis que le second a offert la célébration la plus mémorable de la jeune histoire du Rouge et Noir.

Jackson, qui affrontait son ancienne équipe, a feint de démarrer une scie à chaîne après avoir marqué. Ses coéquipiers ont adoré, les partisans aussi en voyant le tout en reprise au tableau indicateur.

«Je me suis dit que ça ferait plaisir à cette foule» , a soutenu Jackson lorsque croisé dans le vestiaire.

Non loin de lui, on retrouvait le porteur de ballon Chevon Walker, qui a engrangé 103 verges au sol.

«Il faut donner le crédit à notre directeur général. Il a pris de bonnes décisions durant l'hiver», a-t-il rappelé.

Walker faisait référence à l'embauche notamment de Sinopoli, Jackson et Ellingson. Un autre des nouveaux venus, Chris Williams, a aussi retenu l'attention.

Ce dernier a ramené un retour de botté de dégagement sur 100 verges pour un touché au deuxième quart. Mais le jeu a été annulé quelques secondes plus tard en raison d'une pénalité à la recrue Jefferson Court, qui avait retenu un adversaire sur la séquence.

«Pas grave, j'aurai la chance de me reprendre plus tard cette saison, a lancé Williams. L'important, c'est que nous avons gagné.»

Il peut se consoler. Un joueur des Lions, Shaquille Murray-Lawrence, a aussi vu son retour de botté pour un touché être refusé par les officiels avant la fin de la demie.

Une demie qui a pris fin avec un placement de 46 verges de Delbert Alvarado donnant l'avance 10-7 au Rouge et Noir. Le botteur texan a aussi atteint la cible plus tard dans le match sur une distance de 28 verges.

Un petit mot sur la défensive ottavienne qui a limité les Lions à 313 verges, dont 59 au sol, et un maigre touché. Les visiteurs ont notamment été incapables de marquer sur deux séquences en première demie alors qu'ils se trouvaient à moins de cinq verges de la ligne des buts.

Puis il y a eu cette interception du demi Jerrell Gavins pour entamer le troisième quart.

«On parle de gros jeux qui ont changé l'allure du match, a avoué l'entraîneur-chef Rick Campbell.

«Ça fait du bien d'entamer la saison de cette façon-ci. Nous avons gagné deux parties difficiles. Nous savons aussi que la route est longue. Nous allons savourer cette victoire pour un court instant. Ensuite, nous allons penser aux Eskimos.»

Le Rouge et Noir se rendra à Edmonton en vue de son prochain match jeudi soir.